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LA REFLEXOLOGIE DU PIED
Une approche psychosomatique
Angelo Luciani
Traduction « au fil de l’eau » par Caroline Carrat
Pages
Texte de Bhagwan Shree Rajneesh
9 Préface
11 Introduction
PREMIERE PARTIE : Approche holistique de l’homme
21 Pensée holistique et homme cosmique
36 Médecine chinoise et loi des cinq mouvements
53 Psychosomatique et somatopsychique
la première partie n’est pas traduite, car elle n’est pas spécifique
de la réflexo mais concerne plus les principes de médecine chinoise
DEUXIEME PARTIE : Origine et principes
67 4. Réflexologie plantaire -historique
73 5. REM : la réflexologie émotionnelle
77 - le pied
81 - classifications générales
88 - subdivision du pied en zones
94 - thérapie et techniques
96 . approche et déblocage
106 . recherche des points
110 . manipulation des réflexes
117 - technique métamorphique
124 6. La dynamique synergique REM :
approche thérapeutique intégrée et combinée
130 Transformation bois - Zone de la colère
132 Transformation feu - Zone du coeur
134 Transformation terre - Zone de l’estomac
136 Transformation métal - Zone du poumon
138 Transformation eau - Zone des reins
140 Introduction à la Florithérapie d’Edward Bach (non traduit)
LA REFLEXOLOGIE PLANTAIRE
Le massage est une chose qui se commence et ne finit jamais, qui continue indéfiniment et qui devient progressivement plus profond, plus élevé.
Le massage est un art subtil, il ne s’agit pas seulement d’habileté mais plutôt d’amour.
Au début, apprenez la technique et ensuite oubliez-la. Percevez et créez des mouvements au travers de ces sentiments. Lorsque vous connaissez le massage profondément, 90% du travail se fait par l’amour, et 10% par la technique.
Le contact suffit –le contact d’amour, parce que le corps se détend.
Si vous éprouvez de l’amour et de la compréhension pour la personne que vous massez, si vous la considérez comme une énergie d’une valeur inestimable, si vous lui êtes reconnaissant pour sa confiance en vous et pour le fait qu’elle vous laisse agir sur elle avec votre énergie, alors vous aurez de plus en plus l’impression de jouer d’un instrument de musique. Le corps entier devient comme les touches d’un orgue et vous sentirez en vous la création d’une harmonie. Non seulement la personne qui est massée, mais vous-même serez détendu.
Soyez disponible à la prière. Lorsque vous touchez le corps d’une personne, soyez disposé à la prière comme si Dieu lui-même était présent, et que vous le serviez tout simplement. Laissez-vous aller avec l’énergie totale. Chaque fois que vous verrez le corps s’écouler (circuler) et que vous verrez l’énergie constituer une nouvelle harmonie, vous ressentirez de la joie sans précédent et vous vous trouverez en profonde méditation.
Lorsque vous massez, ne faites que masser. Ne pensez à rien d’autre. Entrez dans vos doigts, dans vos mains, comme si votre existence même y entrait. Ne vous contentez pas d’un « toucher physique ». Votre âme pénètre le corps de l’autre, et les tensions les plus intenses se dénouent. Que ce soit un plaisir, pas un travail. Que ce soit un jeu, et amusez-vous.
BHAGWAN SHREE RAJNEESH
(P9) Préface
Aujourd’hui, on entend beaucoup parler des médecines naturelles et des techniques douces, comme si notre société moderne évaluait le nouveau en puisant dans l’ancien.
La philosophie holistique et la médecine naturelle, en fait, ont des origines très anciennes qui s’enracinent dans la culture orientale archaïque, et dans les techniques de guérison des anciens chamanes.
Le massage du pied, rebaptisé avec l’étiquette « Réflexologie Plantaire » en Occident, fait partie de ces « nouvelles médecines » aux racines anciennes.
Il est extraordinaire de penser que le corps humain entier puisse correspondre et se refléter sur des zones particulières et des points des pieds, et que leur manipulation et leur massage puisse être bénéfique au bien-être psychophysique de l’individu, à instaurer en lui un état de santé durable, éloignant la maladie, renforçant le système immunitaire et favorisant l’échange entre le corps et l’esprit, ce rapport psychosomatique fluide et dynamique à la base de notre intégrité.
En fait, en
approfondissant la connaissance des philosophies et des techniques
réflexogènes, nous nous apercevrons combien le massage des pieds peut agir et
pénétrer en profondeur dans les mécanismes du corps et de l’esprit humain.
Le
rééquilibrage homéostatique des différents niveaux et appareils de l’organisme,
la guérison et l’état de santé, sont la conséquence d’une répercussion
immédiate du massage sur le système nerveux et sur la circulation de l’énergie
vitale à l’intérieur de notre corps. Mais l’action réflexogène, en plus de
guérir le corps et relaxer et harmoniser le système nerveux, pousse aussi
jusqu’aux plis inexplorés de la psyché pour libérer l’énergie mentale contenue
dans les blocages émotionnels et les contenus personnels inexprimés.
(P10) C’est alors que, une fois repoussé le symptôme physique somatisé, on arrive aux racines du blocage et l’émotion se dénoue, libérant l’esprit et le corps des vieilles tensions, pendant que l’énergie ainsi libérée circule à nouveau à l’intérieur de nous amorçant une métamorphose évolutive qui nos poussera à changer nos habitudes et nos pensées négatives.
Ce livre constitue la somme d’une longue recherche qui explore les fondements orientaux antiques de la médecine traditionnelle et du massage du pied, il rapporte et renoue avec ce qu’il y a de plus vrai, d’expérimenté et d’éprouvé dans les techniques réflexologiques.
En les
interprétant dans une grille psychosomatique moderne, et en y ajoutant, par une
action synergique qui les potentialise, les Fleurs de Bach. Les techniques
rapportées sont décrites de manière simple et directe, illustrées par des
images, schémas, cartes et photos, qui permettront même à des mains inexpertes
d’exécuter un massage réflexologique correct des pieds.
Une première
partie théorique partira du sens profond de l’homme, de la pensée holistique et
analogique de la culture orientale pour pousser jusqu’aux lois fonctionnelles
de la Médecine Traditionnelle Chinoise et de l’antique massage des pieds,
essentiel pour comprendre et les mécanismes de base des techniques pratiques,
développées par contre dans la deuxième partie du livre.
(P11) Introduction
C’est une
splendide journée de printemps, avec une brise chargée du parfum des fleurs,
l’unique patiente de la matinée referme la porte du cabinet derrière elle.
Ombretta G.
vient juste d’avoir une « crise émotionnelle » que nous appelons en
Réflexologie Psychosomatique : « ouverture du plexus »,
phénomènes qui peuvent être spontanés ou, comme dans ce cas, provoqués par une
série d’opérations techniques et de dynamiques intérieures propres dont la
majeure partie sont définies comme « thérapies douces ».
Le fardeau
de notre bagage émotionnel non vécu, le stress du travail et de la vie
quotidienne, les petits et grands problèmes que chacun de nous traîne sur sa
propre route, les rapports difficiles avec les autres, partant de notre noyau
familial jusqu’à l’inconnu dans la rue, et, obstacle majeur, un rapport mauvais
ou totalement négatif à nous-mêmes et nos sentiments les plus secrets et réels,
nous ont conduits à fermer la porte de notre sphère émotionnelle pour nous
emmurer en défense dans la puissante mais fictive forteresse de notre
« ego ». aveuglés par la haine, le désir de prévaloir, la soif avide
de dominer et contrôler, nous ne nous sommes pas aperçus qu’en réalité, cette
forteresse est une prison et nos émotions négatives les barreaux qui ne
permettent pas à notre personnalité de s’étendre dans le monde. Le sens de
culpabilité, frustration et paranoïa, le manque de confiance en nous-même, que
nous ne voulons obstinément pas reconnaître, sont les chaînes qui nous
attachent à la surface des choses pour nous empêcher de descendre en nous-même
nous confronter à cette vérité que nos peurs, plus ou moins inconscientes,
jugent trop fortes et violentes pour notre conscience, mais sans lesquelles
nous ne pourrions croître et évoluer en puisant dans notre infini potentiel
intérieur.
(P12)
Tout ceci crée, au
niveau psychologique, et comme nous le verrons, par voie psychosomatique, aussi
au niveau physique et organique, un (ou des) blocages émotionnels,
c’est-à-dire, des espaces intérieurs dans lesquels sont comprimés tous ce corps
d’émotions, de sensations, de sentiment et de contenus psychiques que nous ne
voulons pas affronter et accepter. Ces blocages, en plus de contraindre l’être
humain à l’enfermement dans sa propre cage personnelle, et de l’amener plus ou
moins lentement à la maladie physique et/ou mentale, ont pour conséquence au
niveau social de créer une masse de « zombies » insensibles et inexistants au niveau spirituel et de
réalisation personnelle, qui vont alimenter une société occidentale déjà
décadente, malade dans son essence plus profonde, simplement de …
« non-amour » de ne pas ressentir et de ne pas participer aux niveaux
les plus hauts de l’esprit humain.
Alors, dans
quelques cas sporadiques, quand le seuil de « gonflage » et donc de
patience inconsciente face à la douleur, qu’elle soit d’origine physique,
psychique ou spirituelle, dépasse le niveau maximum, il peut survenir une « ouverture du plexus »
spontanée, qui consiste en un déchirement souvent violent et immédiat de « l’espace
intérieur » du blocage émotionnel, suivi de l’émergence des contenus
psychiques et émotionnels refoulés. Entre les crise de larmes et de hurlements,
de colère ou de panique, rarement de rire et de joie effrénée, les contenus
arrivent à la conscience de façon irrésistible, et la violence du phénomène qui
s’en suit, à travers la métamorphose émotionnelle en cours, se transforme, à la
fin, en pure joie. Il n’existe aucun contenu obscur de notre psyché, même le
plus douloureux et en apparence inacceptable, qui après sa métamorphose soit
monté à la conscience, et après son acceptation de la part de l’être humain
dans sa complétude, qui ne se transforme en un sentiment de pure joie, de cette
joie qui naît de l’acceptation de la vie et de son devenir, qui germe à partir des semences libérée du contenu refoulé,
dans la terre fertile de la conscience humaine. Le processus de ces
« explosions émotionnelles » peut durer quelques minutes, heures, et
parfois, quand il y a à l’intérieur de nous quelque chose de très ancien et
sédimenté dans des strates très profondes de l’esprit, cela peut durer aussi assez
longtemps et se manifester en phases rythmiques et alternées.
S’il est
possible, quoique improbable, que ces phénomènes se produisent spontanément,
ils sont l’apanage des esprits dits « évolués », des âmes sensibles
et artistes, des personnes qui ont une forte prédominance du cerveau droit et
pour tous ces êtres qui par un choix « sain » et inspiré sont partis
sur un parcours de recherche intérieure. Ils peuvent toutefois être stimulés,
préparés et accompagnés par un thérapeute qui a une connaissance profonde (P13) des disciplines « holistiques » ou
« naturelles » ou « alternatives » avec une approche
psychosomatique, et qui ont déjà vécu, au niveau personnel et sur la
« peau » de leur âme propre ce type de dynamique.
Au travers
de l’individuation et successivement le déblocage des contenus intérieurs
refoulés, on ne parvient pas à l’illumination totale, comme voudraient nous le
faire croire tant de faux prophètes et de pseudo thérapeutes contestables, mais
on s’approche chaque fois un peu plus de sa propre vérité intérieure, on
connaît toujours plus intimement le parcours évolutif de ses propres pulsions
et de ses propres désirs, et d’un mouvement unique et sincère de notre propre
conscience, nous nous libérons des présupposés de la maladie, de la souffrance,
des émotions négatives, car nous aurons peu à peu amené la lumière de la
conscience à éclairer les ténèbres profondes de nos abysses et de nos ombres
fuyantes.
Ces
phénomènes, accompagnés d’une recherche intensive dans ce champ, ont fait mûrir
en moi la conviction que pour une approche véritablement thérapeutique de la
souffrance de l’être humain, de quelque nature qu’elle soit, il faut avancer en
prenant en considération la sphère émotionnelle de l’individu. Après avoir
considéré de façon panoramique et souvent approfondie les diverses techniques
et disciplines de type naturel et « non-invasif » éprouvées et souvent ressuscitées de façon particulière durant ces dernières
années, j’ai trouvé dans les réflexologies d’approche psychosomatique et dans les
Fleurs de Bach, le moyen thérapeutique qui d’après moi est le plus efficace et
le moins invasif pour s’approcher de l’humain individuel dans son entité
insaisissable et sa globalité. En disant cela, je ne veux pas minimiser les
études et les recherches dans d’autres champs de la médecine naturelle et des
thérapies douces, je voudrais seulement souligner la tendance moderne à
classifier ces systèmes en
« domaine des médecines et thérapies intégrées » dans le sens où seul
un travail qui prend en considération les diverses optiques, approches et
méthodologies d’une manière élastique et synergique peut arriver au noyau le
plus profond du problème humain. Dans ces domaines, un vrai thérapeute s’est
spécialisé dans les quelques techniques qu’il trouve les plus en affinité avec
sa personnalité, mais il connaît aussi en profondeur l’ensemble du domaine,
sait s’approcher du patient s’ajustant aussi techniquement à ses problématiques
et sait le diriger sans avidité ni envie vers ses collègues et collaborateurs,
lorsque le cas le requiert.
Lorsque sous
nos yeux et nos mains, par un « miracle » de la profonde nature
humaine, s’initie un processus de métamorphose dans un individu, avec la
libération consécutive des pulsions et des émotions refoulées, et
l’instauration d’un processus naturel de (P14)guérison
physique et mentale. Lorsque le sujet retrouve sa propre unité et son centre
inséparables, et que ses yeux, alors illuminés par la lumière sereine d’une âme
joyeuse, cherche les nôtres dans un humble remerciement, je ne peux pas ne pas
me rappeler les paroles que Mariella Pocek, mon professeur de réflexologie
plantaire, m’a répétées tant de fois au cours de mes années de
formation,: « Rappelez-vous toujours, nos ne faisons que mettre de l’huile
dans les rouages que la vie moderne et le faux progrès ont rouillés et grippés,
ceux-la même qui à l’intérieur du corps mettent en route un processus de
guérison. Nous ne guérissons personne … chacun se guérit lui-même »
Combien de
fois ces paroles m’ont aidé à éviter de gonfler mon ego face aux résultats
surprenants qu’offrent ces disciplines, sur mon chemin de croissance en tant
que thérapeute, comme expérimentateur de la vie et comme être humain ;
combien de fois m’ont-elles ramené à l’humilité, quand face aux premiers résultats,
mon jeune esprit tendait à l’enthousiasme effréné ; combien de fois
m’ont-elles fait regarder profondément dans les yeux et l’âme de mes patients,
pour pouvoir leur dire : « merci à toi » ; combien de fois
m’ont-elles fait comprendre que la bonne réussite d’une thérapie est due avant
tout à la capacité de récupération du patient, à son amour pour la vie, à la
volonté investie à vouloir vraiment et finalement changer.
La
réflexologie « graisse les rouages », et c’est un moyen puissant à
notre disposition, non seulement pour apporter du soulagement et faire démarrer
les processus de guérison physique et mentale, non seulement pour rééquilibrer
le système nerveux et ramener le corps à son homéostasie, mais c’est aussi et
surtout une voie et un processus de métamorphose dont, dans la plupart des cas,
le patient sort complètement renouvelé et vitalisé.
Un cycle
thérapeutique avec les systèmes réflexogènes ressemble beaucoup, dans cette
acception, à un parcours de psychanalyse, au cours duquel le patient, par un
long et difficile entraînement met à nu sa nature profonde, effeuillant un à un
tous ses problèmes, ses blocages, ses conditionnements, les troubles remontant
à une période refoulée de sa vie, et qui cachés dans les plis de son propre
inconscient ont conditionné en sous-main son évolution et enfermé l’expression
la plus authentique de son énergie vitale.
La
différence qui fait de la réflexologie une « thérapie douce » et
naturelle, tient au fait que, alors que dans la psychanalyse on cherche à
pénétrer de façon rationnelle, logique, déductive et linguistique
(caractéristiques typiques de l’hémisphère gauche du cerveau), dans la sphère
inconsciente de l’imaginaire et de l’irrationnel (caractéristique typiques (P15) de l’hémisphère droit du cerveau) , arrivant à
créer ainsi une sorte de contradiction dans les termes, en voulant d’une
certaine manière rationaliser l’irrationnel, on pose l’entité qui cherche sur
un plan différent de l’organisme recherché. Le sujet qui cherche a une vision
de la réalité et des moyens cognitifs complètement différents de la nature de
l’objet recherché. Ce n’est pas par hasard que la durée d’une psychothérapie
sont si longs et étalés sur les années, souvent avec des résultats peu
satisfaisants, très souvent se contentant de réinsérer le patient dans la
société, comme l’engrenage sans défense d’une mécanique, sans l’avoir vraiment
amené à se reconnaître, à s’individualiser, à se confronter à lui-même et au
monde qui l’entoure.
Dans les
systèmes réflexologiques par contre, on rencontre l’irrationnel, on le
contacte, on l’élabore sur le même plan , de façon naturelle, en suivant des
lois et des dynamiques propres à l’âme, les contenus arrivent à maturité, et
dans une durée relativement brève, affleurent à la conscience nourrissant et faisant
croître l’état de conscience. L’objectif principal des techniques apprises est
d’activer l’inconscient et les sphères profondes de l’esprit, de débloquer
l’énergie emprisonnée dans des symptômes émotionnels et psychosomatiques, de
convertir l’équilibre énergétique et émotionnel stagnant en un flux
expérientiel, même si un tel équilibre intérieur chez le sujet est aussi
précaire qu’il manque initialement d’un « centre spirituel de
l’être » et demande un effort personnel considérable de la part de l’individu,
pour maintenir dans le temps cet état intérieur d’évolution dynamique.
La
recherche, en réflexologie psychosomatique, est donc dirigée aussi sur
l’accompagnement du patient à travers les parcours de connaissance et
d’expérimentation de sa propre capacité créative et le développement d’une
méthode personnelle pour aller « à la pêche » directement dans le
grand « réservoir des potentiels intérieurs », d’agir pour libérer
l’individu des dépendances externes et favoriser l’instauration d’un rapport
intime et personnel avec son propre Soi intérieur. C’est seulement quand il
aura intériorisé un processus évolutif
et expérientiel personnel que l’individu aura ce « centre spirituel
de l’être » dont nous parlions avant, alors ses ailes seront assez fortes,
et de lui-même, il s’envolera.
Nous disions
que Ombretta G., ce matin a connu une ouverture du plexus, une petite crise de
panique, des frissons et des sueurs froides pendant quelques minutes, puis elle
a beaucoup pleuré, le déroulement naturel, d’abord désespéré puis difficile et
enfin accepté humblement par celui qui regarde son ombre dans les yeux à
l’improviste, et y lit toute sa propre douleur et son désespoir, où il voit
accumulés les rebuts toxiques d’une vie déchirée, qu’il laisse vivre de manière
autonome (P16) comme si ce n’était pas la
sienne. Et puis elle s’est laissé aller, suivant le flux quasi rythmique des
émotions libérées, sentant et prenant conscience de la quantité d’énergie
vitale qui est brûlée pour cacher et ternir réprimée, écrasée au fond obscur de
l’âme ces sensations et ce corps d’émotions qui par contre aspirent
désespérément à la lumière. Au contraire, par la loi spirituelle du
« résultat maximum grâce à l’effort minimum », une quantité presque
négligeable d’énergie vitale peut donner une poussée en avant à l’entière
évolution cosmique si elle est dans le flux même de la loi.
Ombretta est
venue me voir il y a deux mois pour un petit problème d’insomnie, une mauvaise
digestion, peut-être un début de gastrite, un peu de cellulite qui lui rendait
difficile de s’accepter. Après le premier traitement de Réflexologie Plantaire
accompagné de fleurs de Bach, son sommeil s’est immédiatement amélioré, et
après les cinq premiers traitements, les problèmes d’estomac ont disparu aussi,
la confiance en soi a recommencé timidement à circuler, mais quelque chose de
mystérieux a commencé à se montrer en elle. Aujourd’hui, Ombretta a
« explosé » et recommencé à suivre le flot de son intégrité. Il y a
quelque temps, elle était venue pour de banals problèmes physiques et
aujourd’hui, elle se retrouve à prendre en compte sa propre …
homosexualité ! Panique profonde, angoisse, refoulée et bloquante d’une
présumée homosexualité, peur inconsciente d’un quelque chose qui terrorise,
mais qui pourrait n’être pas réel. Un fantasme obscur qui erre entre les ombres
de sa propre âme. En réalité, derrière le sourire brillant et l’euphorie finale
du déblocage émotionnel, dans la nouvelle lumière qui point dans ses yeux, on
lit déjà la renaissance, et les énergies libérées de cette profonde douleur
mettent au jour des nouveaux contenus et des émotions anciennes ; son
problème jette les bases psychologiques du besoin insatisfait de contact
physique avec le monde féminin, un blocage ancien formé dans les premières périodes
de privation physique, d’abord du sein, puis du corps maternel tout entier,
processus inévitable mais qui a ses temps et une gradation subjective, qui
lorsqu’ils ne sont pas respectés peuvent amener ce type de problème. Ce n’était
que la peur inconsciente de l’homosexualité, et pas une véritable déviation
sexuelle qui bloquait l’âme d’Ombretta, et le noyau central de ce blocage énergétique
consistait en des peurs infondées. L’énergie vitale qui devait être utilisée
pour croître harmonieusement et couler joyeusement dans la vie, pour
s’individualiser, pour s’affirmer et aimer pleinement et inconditionnellement,
avait été sacrifiée pour surveiller un fantasme bizarre et inexistant, pour
circonscrire et mettre au placard un noyau de peurs inconscientes. Ce qui se
manifestait à la conscience comme peur de vivre (P17),
apathie, douleur et maladie physique n’était que la conséquence énergétique, la
cage d’énergie réprimée dans ce blocage déterminé, espion fidèle de la
disharmonie psycho-physico-spirituelle qui existait chez cet individu à ce
moment déterminé. Le fantasme a été affronté, un puissant rayon de lumière
provenant de la conscience a pulvérisé cette entité psychique faite seulement
d’ombre et de peur, et les vraies motivations peuvent maintenant affleurer et
être élaborées.
J’allume une
bougie et de l’encens pour brûler les vieux habits mentaux que ma patiente a
laissés ici, car l’Ombretta qui vient de sortir n’est pas la même que celle qui
est entrée. S’il est suffisamment fort, ce dixième traitement de Réflexologie
Plantaire sera aussi le dernier, mais la thérapie ne sera pas finie. Ombretta
n’est qu’au début d’un parcours qui l’amènera peut-être loin ; aujourd’hui
nous avons ouvert la porte ensemble, mais la thérapie de demain et de toujours
sera donnée par la vie et par sa propre âme réveillée d’un long sommeil sans
rêves.
En refermant
le dossier du cas clinique « Ombretta G. » sur mon ordinateur, j’ai
ouvert celui-ci pour vous tous.
Ce que je
vais vous présenter est le fruit mûr d’une longue recherche dans les domaines
spécifiques de la Réflexologie Plantaire Psychosomatique et de la technique
métamorphique de Robert St. John et Gaston Saint-Pierre, accompagnées de la
Florithérapie de Bach, et destinée à tracer de nouveaux sentiers de prise de
conscience dans cette discipline fascinante, en partant à la recherche et en
reconstituant les techniques les plus anciennes de massage des pieds, de
l’Egypte ancienne à la Chine à l’Inde et au Tibet védiques, à la tradition
médicale chinoise millénaire, en recomposant l’essentiel dans une vision
d’ensemble holistique moderne, sur une colonne vertébrale scientifique forte et
bien droite comme celle de la recherche psychosomatique.
En
conclusion, je tiens à préciser que ce qui suit est le résultat, divulgué pour
la première fois, d’une recherche qui constitue une nouvelle voie et un
approfondissement des disciplines déjà mentionnées, dans une optique
psychosomatique et avec une approche véritablement holistique qui ne tient pas
compte des cartes et des théories extrêmement « occidentalisées » et
réductionnistes de la réflexologie classique, comme elle est communément conçue
en Occident, surtout dans ses illustrations et banalisations extrêmes présentes
dans une bonne partie de la littérature et des enseignements modernes, faisant
abstraction d’une méthode symptomatique et organique, propre à l’approche
médicale réductionniste occidentale, et considérant l’homme dans sa globalité
psychophysique spirituelle, typiques de l’approche synthétique holistique,
portant l’accent sur sa sphère émotionnelle, porte « subtile » entre
l’interne (P18) et l’externe, entre l’équilibre
(homéostasie) et la maladie, entre le ciel et la terre, entre l’animal homme et
sa Divinité Intérieure.
Et surtout,
c’est un travail à la portée de tous, que ce soient des « adeptes au
travail » qui trouveront là un nouvel axe de recherche, (en particulier
pour ceux qui pensaient soigner un rhume et se sont retrouvés au milieu d’une
bataille intérieure tempétueuse), ou pour ceux qui approchent pour la première
fois les thématiques et les techniques thérapeutiques en question.
L’extrême
simplicité et la dynamique douce et naturelle de ces techniques, en fait,
visent à en faire une thérapie « domestique » de compréhension
facile, comme elle est comprise en extrême orient en tant qu’hygiène
quotidienne de la personne, de la même façon que nous nous lavons les dents
tous les jours.
A la
différence de tant d’autres systèmes de type holistique et de techniques
réflexologiques, qui, si elles ne sont pas utilisées par des personnes
hautement spécialisées, peuvent avoir des conséquences nocives et non adaptées,
la réflexologie plantaire et les fleurs de Bach n’ont pas de contre-indications
et en aucune manière ne peuvent se révéler dommageables pour l’organisme et l’esprit
humain au cas où elles seraient utilisées de manière peu orthodoxe ou
entièrement erronée, dans ces cas-là … elles ne fonctionneront pas, tout
simplement !
Merci et
bonne lecture.
(P19)
(P20) « Ce qu’est un homme
réellement vivant, on le sait aujourd’hui moins que jamais, et ainsi les hommes les hommes se tuent en grand
nombre alors que chacun d’eux est une expérience unique et précieuse de la
nature. Si nous n’étions pas quelque chose de plus que des hommes uniques, si
l’on pouvait vraiment ôter du milieu chacun de nous d’une balle de fusil, ça
n’aurait pas de sens de raconter des histoires. Pourtant, chaque homme n’est
pas que lui-même ; il est aussi un point unique très particulier, en tous
cas important et digne d’être connu, le point où les phénomènes du monde se
croisent une seule fois et plus jamais. C’est pour cela que l’histoire d’un
homme est importante, éternelle, divine, tant que vivra et s’accomplira la
volonté de la nature, merveilleusement digne de toutes les attentions. En
chacun l’Esprit est devenu forme, en chacun souffre ce qui est créé, en chacun
se crucifie un rédempteur.
Peu
savent aujourd’hui ce qu’est l’homme, beaucoup le ressentent et par là meurent
plus facilement.
La vie de
chaque homme est un chemin vers soi-même, la tentative d’un chemin, l’ébauche
d’un sentier. Aucun homme n’a jamais été entièrement lui-même, et pourtant
chacun tente de le devenir, qui sourdement, qui lumineusement, chacun comme il
le peut. Chacun transporte jusqu’à la fin les restes de sa propre naissance,
humeurs et coquilles d’œuf d’un monde primordial. Certains ne deviennent jamais
des hommes, ils restent grenouilles, des lézards, des fourmis. Certain est
homme au-dessus et poisson en dessous. Mais chacun est une tentative de la
nature en direction de l’homme. Nous avons tous en commun les origines, les
mères, nous venons tous du même abysse ; mais chacun, se démenant hors de
la profondeur, s’essouffle vers sa propre
moitié.
Nous
pouvons nous comprendre l’un l’autre, mais chacun ne peut jamais vraiment que
se comprendre lui-même. »
(Demian, Hermann Hesse)
(p. 67) 4. Réflexologie plantaire
Comme vous l’aurez déjà lu dans le chapitre relatif à la Médecine Traditionnelle Chinoise, le « massage énergétique du pied » naît, intégré à d’autres formes de massage et de médecines naturelles, dans le contexte historique et culturel de l’Orient antique.
Les références historiques les plus anciennes et les techniques qui, souvent de manière fragmentaire, sont arrivées jusqu’à nous, proviennent des endroits les plus disparates, de l’Extrême-Orient au Moyen-Orient, et de l’Egypte ancienne. Mais celles qui sont les plus entières et les plus sérieusement codifiées proviennent de la Chine, de sa Médecine Traditionnelle et de la zone géographique qui comprend l’Inde et le Tibet.
Les plus anciens chamanes orientaux furent les premiers à avoir l’intuition du pont énergétique que constitue notre pied, pont qui nous permet de nous connecter à la terre à un niveau physique (dans la mesure ou ils nous soutiennent), à un niveau symbolique (dans la mesure où ils représentent la Grande Déesse Mère génératrice de vie), et au niveau énergétique (dans la mesure où l’échange continuel avec cet élément de base alimente et vivifie notre Energie Vitale).
L’homme primitif, qui marche pieds nus sur des terrains accidentés était sujet à des sollicitations et des pressions permanentes sur diverses zones du pied, en même temps. L’intelligence de l’évolution a situé les réflexes et les canaux de « déchargement » énergétique du corps sous les pieds, de façon à ce que le mode de locomotion bipède de l’homme sur la terre exerce aussi la fonction de « soupape d’échange énergétique » et de massage naturel des points des pieds en directe résonance avec les parties et les fonctions psychophysiques du corps humain.
Avec l’évolution des techniques humaines et donc l’invention et le perfectionnement des chaussures, ajoutés aux diminutions permanentes des aspérités du terrain grâce au pavage des habitations et (p.68) des rues, ce contact massage entre nos pieds et la Terre Mère a diminué peu à peu. Et c’est probablement à ce point de l’évolution humaine qu’ont surgi les premières codifications des techniques de manipulation des réflexes plantaires, par les anciens chamanes qui par leur intuition, l’observation directe et la transmission de l’expérience, réussiront à lire les mécanismes de la nature et à les reproduire au moyen d’actions voulues et intentionnelles, lorsque ces mêmes mécanismes étaient en train de perdre leurs fonctions naturelles.
Par les rites chamaniques des tribus primitives, les diverses formes de massage du pied se sont transmises oralement jusqu’au premières grandes civilisations humaines, où elles seront convoyées, absorbées et codifiées par les écoles de Médecine Traditionnelle.
Dans les anciens fragments qui proviennent du Tibet, les thaumaturges pratiquaient le plus ancien art d’imposition des mains enregistrés par l’histoire : le massage A côté de cela, on pratiquait le massage des pieds, qui, plus qu’un massage pur et simple, était une forme de prâna-thérapie appliquée aux pieds, y mettant en relation les réflexes des chakras et des centres énergétiques du corps, selon les concepts de la culture indo tibétaine.
[Figure des chakras]
(p.69) C’est pourquoi les Tibétains croyaient que le cœur de l’énergie ou âme, BLA, se déplaçait dans le corps humain de segment en segment, suivant un cycle propre d’une trentaine de jours. Le premier jour était, par exemple, sur la plante des pieds, le second sur le dos, le troisième sur le mollet, le quatrième sur le genou etc. jusqu’au sommet de la tête ; le quinzième jour, le cœur de l’énergie se trouvait dans tout le corps et successivement recommençait sa descente vers le bas, jusqu’à ce qu’il ait de nouveau imprégné tout le corps, le trentième jour.
Donc, face à une personne dont on ne connaît pas les biorythmes de l’énergie vitale, l’imposition énergétique directe des mains peut avoir des résultats contreproductifs et même dangereux, alors que le même travail projeté sur les réflexes du pied n’aura pas d’effets négatifs, car l’action est réflexe et non directe, indépendante du biorythme énergétique du sujet.
Cette forme archaïque de manipulation énergétique du corps au moyen des pieds offre au niveau pratique et expérimental beaucoup d’occasions de réflexion et de recherche, et constitue l’énième preuve de plus de l’existence et du mouvement d’une énergie, subtile qui n’est pas encore entièrement acceptée par le monde occidental, et qui met encore plus en évidence l’importance des pieds comme « terminal » ou comme centrale énergétique importante et d’échange du corps humain et animal. La technique, comme je l’ai déjà dit, est une des formes les plus anciennes et archaïques de guérison et de manipulation énergétique, à la différence des doctrines et des formes de médecine naturelle qui se sont développées ultérieurement, plus élaborées et plus complexes, et elle s’offre à nous au travers des siècles vêtue de manière extrêmement simple et accessible, mais au niveau pratique et fonctionnel, elle demande une profonde connaissance et préparation de du pratiquant. L’acte concret extérieur se révèle extrêmement simple, presque banal pour l’esprit rationnel et intellectuel de l’homme occidental, mais son essence profonde et la réelle fonctionnalité consistent dans l’évolution intérieure du pratiquant ; les voies de la croissance et de la guérison passent là, par les sentiers touffus de la spiritualité et du pouvoir personnel magique du thaumaturge. Les principes physiques et les lois du cosmos ont toujours démontré que pour produire et faire bouger l’énergie il faut des pouvoirs magnétiques ; aujourd’hui nous avons besoin de froides techniques et de supports technologiques pour effectuer un part minimale de ce que les anciens moines guérisseurs et les grands maîtres spirituels de tous les temps réalisent pleinement et de façon unique grâce à la force intérieure de leur propre être et à la puissance de la foi spirituelle.
Il y aurait beaucoup à dire de cette proposition et beaucoup à approfondir en ce qui concerne cette ancienne pratique indo tibétaine, mais (P70) tout ceci est hors du contexte de notre recherche, et aussi parce cela nécessiterait une publication à soi tout seul.
Passons maintenant, d’un bond de notre imagination, à la Chine archaïque, aux origines de sa Médecine Traditionnelle et aux légendes dont est née la réalité culturelle chinoise.
On raconte que l’empereur Hei (environ 2400 ans avant J.C.) a été conçu par une vierge qui marchait pieds nus sur les traces d’un géant. De cette légende, la tradition taoïste tire la première représentation du fœtus sur la plante des pieds, métaphore et projection réflexe qui constitue la base de la réflexologie plantaire.
Le pied seul comme les deux pieds réunis évoquent l’image du fœtus (et aussi du rein, autre symbole de l’énergie ancestrale et de la vie naissante) ; les réflexes eux-mêmes correspondent à des fonctions et à des zones qui répondent précisément aux parties en question, pour un fœtus superposé à l’image des pieds, comme pour l’oreille, autre organe sur lequel il est possible de projeter le corps humain tout entier, avec toutes ses fonctions et tous ses mécanismes (voir Auriculothérapie ou Réflexologie auriculaire).
[Schéma fœtus/pieds]
(P71) A la base de la culture chinoise antique se trouvent diverses écoles de pensée et de vie : le Taoïsme (Tou Ka) né de l’esprit du grand maître Lao Tseu (mouvement qui recherche la vérité principalement dans les lois et les rythmes du ciel) ; le Confucianisme (Yi Ka), fondé par Confucius, le grand maître Mak Zi (qui voyait la vérité dans les lois et les rythmes de la terre).
Mak Zi, précurseur de la réflexologie des pieds (à part le maître, qui est tourné au contact de la terre autant que les pieds ?) il a effectué des recherches et mis au point trois méthodes de santé et d’équilibre psychophysique de l’homme : le massage de la tête Mo Ten (littéralement : ajuster le toit), la technique posturale du corps Gen Tai Pa Tong, et enfin, le massage des pieds ON ZON SU (littéralement : « toucher le talon »).
La légende raconte que Mak Zi parmi ses nombreux élèves n’en choisit que trois pour propager son enseignement : un moine, un mendiant et un médecin itinérant. Le message implicite de cette légende est clair : c’est surtout un moyen symbolique et mythologique d’expliquer la subdivision des trois branches de la technique On Zon Su, les trois figures des successeurs de Mak Zi ont personnalisé les catégories qui en ce temps-là détenaient l’art de la thaumaturgie.
Dans le personnage du moine, on symbolise le pouvoir de la spiritualité, et s’exprime l’immanquable présence de l’esprit dans le processus de guérison et dans l’acte de soigner ; les moines orientaux étaient détenteurs du savoir et de l’art, et ils étaient craints et respectés comme es les chefs politiques et militaires. Dans le personnage du mendiant, on souligne la sagesse des plus vils, l’abandon de tous les biens matériels pour se mettre au service des autres et l’humilité du cœur et de l’esprit nécessaires pour l’acte de soigner. Dans le personnage du vagabond, du médecin itinérant, s’exprime le mouvement vers les autres et vers le monde de ce eux qui détiennent la science et la sagesse, le fait de se mettre à la disposition, le cheminement sur les routes de la vie, au secours des plus pauvres et des plus démunis.
Le massage On Zon Su se divisera donc en trois écoles différentes selon le type de pratiquant et la finalité du massage en soi.
Celui qui est pratiqué par les moines, qu’on appelle Gian Fa, consiste en un massage extrêmement profond et souvent douloureux, que ce soit au niveau physique ou émotionnel, dont le but est de débarrasser les blocages énergétiques qui sont à la base des déséquilibres psychiques et spirituels, des excès d’énergie (P72) qui remontent et donc amènent à des excès de l’élément « feu ». Avec cette technique très incisive, les blocages énergétiques et émotionnels sont défaits et l’énergie est renvoyée vers le bas et dispersée : c’est la méthode qui a le plus influencé la technique décrite dans ce livre et celle qui s’approche le plus du concept occidental de « psychosomatique ».
Le massage pratiqué par les mendiants, qu’on appelle Koi Fa, est de type très léger et favorise la circulation rythmique de l’énergie et aboutit à la relaxation.
Enfin, le massage pratiqué par les médecins itinérants, qu’on appelle Len I Fa, est une voie moyenne entre les deux premiers, mais s’adresse principalement au soin des maladies physiques et aux cas d’urgence.
En occident, la réflexologie plantaire a été redécouverte par un médecin ORL américain, William H. Fitzgerald, qui vers 1916 l’a codifiée sous le nom de « Thérapie Zonale des Réflexes ».
A sa suite, une physiothérapeute, Eunice Ingham, a perfectionné la technique et ses élèves ont ouvert des écoles en Amérique et en Europe, et l’ont diffusée dans tout le monde occidental.
Aujourd’hui, Dwight C. Byers, neveu et élève de E. Ingham est l’un des propagateurs les plus actifs de la Thérapie Zonale ; son manuel La Réflexologie du pied, (publié en Italie par les éditions Mediterranee), est un texte d’importance fondamentale pour qui entame un parcours de connaissance et dans ce domaine et pour qui veut apprendre une méthode facile pour masser les pieds.
Le point de vue de la Thérapie Zonale, toutefois, est organique et projette sur les pieds l’anatomie et la physiologie des systèmes organiques selon la tradition médico-académique occidentale (les cartes classiques se trouvent dans le commerce), alors que notre travail part d’une approche de type holistique qui voit dans les réflexes du pied la manifestation de l’équilibre ou du déséquilibre général de l’être humain, et dans la manipulation de ces réflexes la tentative d’amorcer un processus de guérison générale et de changement et d’évolution intérieure du patient. Le mouvement continu et auto régénérant de changement d’état des processus énergétiques, conformément à la loi chinoise des cinq mouvements, est la base qui permet d’identifier la racine émotionnelle des déséquilibre et de la corréler avec les points de blocage des réflexes du pied.
(P73) 5. REM : La Réflexologie Emotionnelle
Le Professeur Sponzilli, en tant que fondateur de la Réflexologie Emotionnelle, a voulu tenter l’accès direct au cœur de l’homme et au moteur de la vie : l’émotion. La REM (abréviation de Réflexologie Emotionnelle) est la célèbre voie du milieu, qui en unissant les extrêmes parvient à la vérité globale. La médecine organique et la psychologie étudient un homme divisé et dépersonnalisé, croyant chacune posséder le code secret de l’accès à la guérison ; mais seul celui qui pressent que la psyché et le soma sont la même chose trouve l’accès à la troisième voie, et c’est à ce niveau qu’apparaît clairement que l’émotion est la clef directe de cette sphère globale et infinie qu’est l’être humain. Nous sommes nos émotions, ce que nous ressentons et l’état d’âme présent dans l’instant fugace du présent immédiat représentent notre essence profonde et se manifestent dans le monde, libres de toute rumination sur le passé et de projection sur le futur. Travailler directement sur les émotions signifie libérer et canaliser ces énergies réprimées dans le corps et le système nerveux qui sont à la base des pathologies psychophysiques présentes et constituent les germes des dérangements et des maladies futures. Cela signifie accompagner le patient vers une expansion majeure de sa conscience en l’aidant à prendre conscience de son propre Soi et de sa propre existence. Cela signifie être présent et conscient en nous-même et dans la vie de ce qui demande de l’aide, pour croître individuellement et aider, à notre mesure, l’évolution de la conscience vers l’harmonie et vers l’esprit.
Georg Groddek, que beaucoup considèrent comme le père suprême de la psychosomatique, était un auteur génial et original, thérapeute élève de Freud, qui n’a pas accepté les présupposés de la science occidentale et qui pourtant a vécu et agi en son sein (il a même écrit sous forme de métaphores et (P74) de lettres à ses connaissances, n’acceptant pas la terminologie médicale et l’intellectualisme occidental). C’était un psychanalyste qui a peu à peu intégré à ses techniques de cure le massage et la naturopathie, ayant l’intuition et s’approchant du corps comme partie fondamentale et intelligente de l’individu. Il a été le premier à aller aux racines des émotions, racines qui s’enfoncent dans la psyché mais qui développent leurs rameaux et leurs feuilles dans le corps, en formulant la théorie du « ça » (de l’être du monde, racine unique de toute chose. Vécu au 19ème siècle cela semble d’une actualité criante lorsque nous lisons : « je retiens que l’homme est vécu par quelque chose d’inconnu : il y a en lui un « ça », une énergie prodigieuse qui dirige tout ce qu’il fait et tout ce qui lui arrive. L’expression « je vis » n’est vraie que dans un certain sens, en ce qu’elle n’exprime qu’un aspect partiel et superficiel de cette vérité fondamentale : l’homme est vécu par le « ça » ». L’œuvre d’une personne aussi originale, d’un véritable poète au service de la science, enrichit notablement notre formation et permet de porter le regard au-delà du monde physique et des apparences immédiates.
Les maladies physiques et les déséquilibres avec lesquels nos patients se présentent, prennent un aspect secondaire et pratiquement sans pertinence (importance) si ce n’est qu’elles sont le signe qui nous guide vers les aspects plus profonds et plus globaux ; l’aspect général, la vie émotive intérieure et l’échange émotionnel avec les autres et avec l’environnement, l’existence même de l’individu comme être unique et divin en évolution sur la terre, ce sont les points-clef sur lesquels focaliser notre attention et vers lesquels faire converger notre énergie et l’acte thérapeutique lui-même.
Donc en partant de la base de la réflexologie classique, à laquelle nous vous renvoyons pour élargir l’horizon de vos connaissances et pour apprendre les techniques de base et la structure occidentale du massage des pieds, nous développerons ici le système et la manipulation des réflexes du pied, du point de vue de la Réflexologie Emotionnelle.
(P75) L’image symbolique du fœtus sur les pieds montre la voie d’accès principale à l’individuation des zones réflexes, et une cartographie sommaire. L’étude du mouvement et de la transformation de l’énergie d’une zone à l’autre, d’une « constellation énergétique » à l’autre, vous amènera à l’intuition profonde des problématiques et au choix des interventions les plus appropriées.
Nous vous présenterons des techniques et des cartographies que nous vous invitons à considérer comme des clefs d’interprétation du système et non comme des schémas rigides à suivre scrupuleusement. La rigidité et la cristallisation sur les schémas, les cartes et les principes vous amènera à la fermeture et à l’erreur ; prenez le tout avec une certaine élasticité, et abandonnez-le totalement lorsque votre amour, votre niveau de vibration, et votre art personnel de thaumaturge auront grandi et mûri pour guider votre esprit et vos mains.
Les systèmes réflexogènes ont pour base le principe de « somatotopie » , c’est-à-dire le reflet du système énergétique en son entier sur les segments ou des zones limitées du corps, et, alors qu’en réalité chacune de nos zones est dédiée, chacune de nos cellules porte en elle l’information et le germe de l’intégralité psychophysique de l’individu ; les périphéries extrêmes du corps sont celles qui réagissent le mieux à la lecture et à la manipulation des réflexes.
Les pieds, les mains, le crâne, les oreilles, les yeux et même le nez, la langue et les dents sont les zones et les organes d’où émergent le mieux les réflexes de la globalité de l’être humain, et donc les points principaux de la focalisation et de la recherche des réflexologies.
Celles-ci ont un double champ d’action et peuvent être autant diagnostiques que thérapeutiques, à l’exception peut-être de l’iridologie, le système de réflexologie qui étudie l’œil, qui est une science essentiellement diagnostique, et nous pouvons le dire, la plus valable pour recueillir avec précision les informations concernant des déséquilibres éloignés passés ou à venir dans le temps.
Ce système immense et infini de correspondance et d’interrelation du petit au grand, du général au particulier, de l’externe à l’interne et vice-versa se nomme « Arc Réflexe ».
Alors que les orientaux ont leurs interprétations et leurs métaphores pour expliquer le fonctionnement de ce mécanisme, (P76) (chakra, canaux subtils, méridiens, zones de même qualité énergétique, etc.) nous pouvons dire que scientifiquement, la manipulation au niveau cutané de certaines zones du corps influence directement, par voie nerveuse, le système réticulé, véritable « centrale » du système nerveux. Partant de là, les sollicitations et les « dynamisations » rappelées au niveau profond par le massage superficiel, après avoir été reconnues et validées, sont envoyées en tant qu’informations énergétiques aux niveaux supérieurs du cerveau, et directement à la zone, à l’organe, au système, au psychisme en question.
La peau, en fait, est particulièrement importante en réflexologie, car en plus de représenter la « frontière » de l‘individu et le point de rencontre - confrontation entre l’intérieur et l’extérieur, elle est en rapport étroit et direct avec le système nerveux du fait qu’ils sont tous deux générés par le même feuillet embryonnaire : l’ectoderme. Agir sur la peau, sur la périphérie, et sur le microsystème des points d’une zone corporelle particulière signifie communiquer avec l’interne, avec le profond, avec l’organisme entier et avec sa fonctionnalité énergétique.
Ce tissu recouvre entièrement le corps et lui donne forme, développant simultanément un rôle de protection et de contenant. En plus de sa réponse physiologique, après une stimulation appropriée, il présente aussi une réponse de type psychologique accompagnée d’états émotionnels émergents, comme la tristesse, la peur, la panique, la haine, l’amour, la culpabilité, la honte etc., et donc c’est aussi le siège de réactions biopsychiques, et de par ses propriétés anatomiques et physico-chimiques c’est un véritable organe réactif et fonctionnel. La peau, avec sa couche de cellules plus superficielles et plus résistantes offre un abri efficace aux terminaisons nerveuses dont elle est abondamment pourvue. De la stimulation de ces « papilles vasculo-nerveuses » découle, grâce au contact thérapeutique, cette sensation de bien-être aigue et profonde qui amène à la libération d’endorphines dans le corps, au rééquilibrage du système nerveux et, partant de lui, de tous les systèmes connexes, grâce au processus de communication et d’échange que nous avons déjà mentionnés amplement.
La peau, comme organe sensitif, distingue des stimuli tactiles, thermiques, douloureux, intervient dans la régulation de la chaleur et des échanges gazeux, par l’interaction avec le milieu. Elle agit sur les terminaisons nerveuses sensitives avec un effet sédatif, et sur les terminaisons motrices, avec un effet stimulant ; elle a des fonctions de sécrétion des substances toxiques, dans l’axe de (en lien avec) celles des reins et de l’intestin, quand leur charge métabolique est excessive et se transfère à la fonction excrétrice de la peau.
(P77) Pour cette raison, pendant les séances de thérapie, il sera très important de porter son attention à la peau, et pas seulement à celle des pieds ; lors du premier impact que nous percevons de la personne, si les yeux sont le miroir de l’âme, la peau est celui du corps. Les maladies cutanées et les manifestations de la peau peuvent donc être des éléments positifs, car ils dénotent la capacité du corps à éliminer les éléments toxiques et offrent un cadre de lecture et d’intervention sur l’organisme entier.
La peau se prête à de nouveaux modèles de communication, l’importance même du toucher, et les conséquences du contact, comme le nouveau né qui dès les premiers mois de vie a un besoin physiologique de la proximité physique de sa mère, et il est maintenant démontré que les caresses et les gestes affectueux stimulent la production d’hormones.
Dans son Introduction à la psychosomatique,
Umberto Piscielli écrit : « parmi les expériences
psychosomatiques les plus primitives, le contact cutané est sans doute le plus
archaïque car il s’exerce déjà largement pendant la vie fœtale. Avant la
naissance, le liquide amniotique entoure intégralement la superficie corporelle
du fœtus offrant une sensation de contact uniforme, diffuse et constante, lui
donnant ainsi un sens profond de présence objectivée sur laquelle se fondent
les rapports et la communication avec l’extérieur ».
LE PIED
La structure du pied est constituée de vingt six os et des articulations correspondantes, entourées de ligaments, formations extrêmement solides, de nature connective et de tendons dont la fonction et de tenir les os solidement ensemble. Ces éléments appelés aponévroses forment avec les os la structure du pied. Sur chaque pied le système nerveux est représenté par 7.200 terminaisons nerveuses. Au niveau du cortex cérébral, les pieds (et les mains) occupent une zone sensiblement plus grande que celle des autres parties du corps. Ce fait en dit long sur la réceptivité et la sensibilité de cette « centrale énergétique » naturelle. Par ailleurs elle représente un point focal du système circulatoire et vasculaire. La plante des pieds est appelée « éponge de Lejart » car elle abrite sur sa partie interne une important réseau (enchevêtrement) veineux qui, à chaque pas et à chaque compression du pied, « s’essore » en fournissant la première impulsion au retour circulatoire vers le haut. La circulation sanguine consiste en fait en une impulsion artérielle qui, partant du cœur, descend (P78) vers le bas, facilité par la force de gravité, et apporte les nutriments aux tissus, et en un retour veineux qui va dans le sens opposé à la force de gravité. Il est favorisé par le pompage de l’éponge de Lejart, grâce à la locomotion. C’est pour cette raison qu’en Orient, on appelle le pied le second cœur ou cœur périphérique. C’est un autre des facteurs qui s’ajoutent à l’importance et à la délicatesse des manipulations du pied, puisqu’il stimule aussi directement la fonction circulatoire du sang et des liquides.
De tout ceci, on peut aussi déduire l’importance de la locomotion et de l’art de la « marche à pied » (promenade), véritable thérapie de guérison et de prévention qui sera divulguée et conseillée à nos patients.
Marcher est l’une des pratiques naturelles les plus anciennes pour l’équilibre et la santé de l’individu. C’est le sport du bien-être, de la santé et de la longévité -pour le traduire en langage occidental. Il est statistiquement démontré que les marcheurs avérés, ces personnes qui consacrent chaque jour un peu de leur temps à cet art simple et peu exigeant, sont moins sujets à l’influence des maladies, ont plus d’énergie et ont tous une vie plus longue que la moyenne. Lorsqu’on compare à d’autres sports, qui sont plus exigeants et plus stressants pour la respiration, pour le cœur et la musculature, ils procurent des bienfaits momentanés et ont aussi des répercussions négatives sur le physique et sur l’organisme (par exemple, la course à pied provoque constamment des microtraumatismes à la colonne vertébrale à cause de la sollicitation continue et de l’écrasement des disques vertébraux, la natation « ensache » les cervicales etc.) la marche n’a aucune contre-indication, peut être pratiquée avec les plus grands bénéfices par les vieillards et les enfants et par toute personne qui ne souffre pas de problème locomoteur. Elle n’amène pas de déficit en oxygène et ne crée pas de situation stressante ni de fatigue excessive pour l’organisme. Au contraire, elle redonne de l’élasticité et du dynamisme aux organes, aux tissus, et à la musculature, en déchargeant des excès de stress et en mettant en mouvement des processus énergétiques et en apportant de plus une clarté psychologique et émotionnelle majeure, en agissant sur le tonus de l’énergie mentale et en dynamisant les processus psychiques, y compris profonds. C’est pour cela que dans les biographies des grands penseurs et lettrés, on peut lire qu’ils aimaient faire de longues promenades à la campagne, en respirant et en méditant.
Essayez de marcher et de faire marcher vos patients, le plus possible pieds nus, à la maison et, quand la saison le permet, également dehors sur des terrains accidentés, sur le rivage des cours d’eau, des lacs, mais par-dessus tout au bord de la mer, où l’eau est riche en sels minéraux, et de l’essence des algues, des nombreux particules et corpuscules naturels, qui portent au maximum l’action thérapeutique et (P79) rénovatrice de la nature. Le sel, en particulier, grâce à ses propriétés anti-inflammatoires comporte d’autres aspects drainants et dynamisants de la sphère bio - énergétique de l’individu, en agissant sur les excès et les carences énergétiques de l’organisme reflétées sur les pieds.
Si vous pouvez, pendant votre promenade, vous reconnecter spirituellement avec votre être intérieur, descendre en vous-même, en silence extatique, vous prédisposer à la méditation et à l’écoute intérieure, ouvrez vos sens à la terre et à l’instant présent sans faire fuir votre esprit dans les mille pensées du quotidien, portez votre attention à vos pieds et à leur contact magique avec la terre mère, avec une attitude intérieure de dévotion et de gratitude à l’égard de l’Etre du Monde, de la Terre Mère et de la qualité de la vie, sentez couler l’énergie qui vous reconnecte à chaque pas au tout, qui vous remplit de vitalité et en même temps draine votre organisme des stagnations énergétiques et des toxines de l’âme ; dans ces moments, soyez entièrement vous-même et soyez « un » avec l’Etre du Monde, dans ces moments, soyez entièrement ouverts à l’énergie vitale qui désormais plus que jamais coule harmonieusement en vous, et soyez pleinement réceptifs aux messages de la nature, du monde, du cosmos, de l’absolu et de Dieu.
On peut la définir comme une « méditation dynamique », ou plutôt en mouvement ; le zen et les disciplines orientales ont transmis une myriade de techniques de ce genre, qui conviennent parfaitement aux occidentaux que nous sommes, non habitués à la concentration statique. Le mouvement, même lent, facilite en nous la détente et la concentration. Mais n’allez pas étudier les techniques, étudiez-vous vous-mêmes et étudiez vos patients, en personnalisant et en adaptant de manière créative les techniques à la typologie, au caractère, au problèmes et à la personnalité des sujets. Le type anxieux, nerveux et en excès d’énergie qui ne parvient pas à exprimer, par exemples, adoptera une technique plus dure, à grandes foulées et un pas plus énergique et pesant pour se décharger. La personne en carence énergétique, déprimée et fatiguée, adoptera une technique plus lente et plus douce, en laissant le pied quelques instants de plus en contact avec la terre qui le « rechargera ». Il est évident que la marche est en soi bénéfique et salutaire, mais utiliser ces techniques signifie que les résultats seront amplifiés au maximum, et elles stabiliseront votre niveau vibratoire à un échelon plus haut et plus vaste en termes d’évolution et de qualité.
Pour la même raison que mentionnée précédemment, il est bon de porter dans notre propre bagage thérapeutique et de connaissances, cette panacée que nous appelons : pédiluve.
(P80) Quelques litres d’eau la plus pure possible, dans une bassine, quelques pincées de sel de mer gros si possible gris, les deux pieds immergés jusqu’à la cheville… et la simple formule magique du bien-être est prête !
Votre instinct vous dictera la température de l’eau (ou le choix instinctif de votre patient) ; celui qui se trouve en excès ou blocage d’énergie préfèrera l’eau froide qui le drainera, celui qui au contraire présente une fatigue ou un vide d’énergie préfèrera l’eau plus chaude qui le rechargera.
Ceux qui connaissent la florithérapie ou la phytothérapie pourront aussi ajouter quelques gouttes « stratégiques » de fleurs de Bach ou d’huiles essentielles, mais l’action magique de l’eau salée est celle qui joue un rôle prédominant dans l’action bénéfique du pédiluve.
Faites-le tous les soirs avant de vous coucher, ou quand vous en sentirez le besoin, l’expérimentation, la pratique et les résultats que vous obtiendrez après un temps relativement court, vous amèneront à déduire l’importance que peut avoir cette opération dans votre bagage thérapeutique.
Conseillez le pédiluve à vos patients, notamment à ceux qui selon votre intuition et votre préparation, présentent des problèmes qui peuvent être soulagés par ce type de pratique. Si vous en avez la possibilité, faites le faire à tous vos patients avant la manipulation des pieds (il existe aussi dans le commerce de petites « cuvettes » pour l’hydro-massage des pieds). De cette manière, vous gagnerez bien 30% en efficacité et sur la pénétration du massage, et les pieds de vos patients seront plus frais, tonifiés et nettoyés des micro-impuretés.
En Psychosomatique, le pied représente notre façon de nous « poser nous-même » dans le monde, et notre projection vers la réalité externe.
Il exprime aussi nos liens avec les choses et notre façon d’affronter les situations et les problèmes, le pied stabilise, bouge, équilibre et cherche toujours la situation dont la solidité est la meilleure. Des pieds malléables dont la voûte plantaire est trop haute, signifient par exemple, peu de caractère. L’insécurité sera apparente dans la tendance à marcher sur la pointe des pieds, alors que marcher à pas pesants et sans grâce dénote un manque d’équilibre intérieur et une approche rigide de la réalité extérieure. L’halus valgus ou la rigidité des muscles fléchisseurs du gros orteil exprime un déséquilibre entre la tête (pensée rationnelle) et les zones basses du corps (inconscient profond, instinct et pulsions) ;
Une peau épaisse et des durillons reflètent la difficulté à accepter la responsabilité et l’autorité extérieure. Attention à ne pas faire comme beaucoup de (P81) psychologues qui traînent leurs patients d’un extrême à l’autre en créant des robots dépersonnalisés mais bien adaptés à la machine rapide de la société occidentale moderne, sans passer par « l’individuation » du sujet et la prise de conscience de son Soi profond. Vous ne devez pas adapter les personnes qui vous demandent de l’aide à la société ou à quelque autre mécanisme qui leur est extérieur ; notre travail est de les accompagner sur le chemin qui les amènera à rejoindre leur propre âme et à son expression maximum dans la vie. Qu’ils soient saints ou assassins, ce n’est pas à nous de changer leur vie, ni de leur indiquer une voie plutôt qu’une autre. Laissez la morale hors de l’espace thérapeutique et occupez-vous de l’être particulier, dans sa réalité toute crue et incarnée.
Le pied qui transpire pendant la thérapie révèle un refus inconscient et la peur du thérapeute et de la thérapie elle-même. Si par contre la transpiration est abondante pendant la journée aussi, qu’elle soit continue ou à certaines phases horaires, ceci peut indiquer un état de « charge » émotionnelle constante qui ne parvient pas à s’exprimer. Le pied gercé dont la peau pèle et se régénère dénote le désir de vouloir changer les choses (changer de peau comme les serpents), le pied froid reflète souvent une vie plate sans beaucoup d’émotions vraies, et des sentiments bloqués et congelés. A l’inverse, un pied trop chaud signifie un excès émotionnel avec une hyperproduction d’énergie mentale qui doit être immédiatement débloquée et drainée. Les pieds plats peuvent signifier un attachement pathologique à la sécurisation extérieure, en particulier chez les personnes qui se sentent perdants et convaincus de ne rien valoir. Ce genre de personne doit être accompagnée avec un maximum de distance, pour ne pas créer d’attachement, jusqu’à ce qu’ils arrivent d’eux-mêmes à la conscience de leur propre valeur inestimable : pour ce faire, ils ne peuvent que s’accrocher à leur propre possibilités intérieures vacillantes et inexprimées, pendant que peu à peu, pendant le parcours thérapeutique et de métamorphose, elle les renforceront et les exprimeront.
CLASSIFICATIONS GENERALES
Pour poursuivre le discours, il est maintenant nécessaire de procéder à quelques classifications sommaires, dans l’esprit de cette recherche, non pour créer des structures rigides et simplificatrices qui cristallisent votre préparation, mais pour esquisser un langage technique commun, dans le contexte théorique et pédagogique de la Réflexologie Plantaire.
(P82) Nous parlerons « d’équilibre local » pour délimiter la condition d’équilibre quantitatif et qualitatif de l’énergie vitale à un endroit déterminé de correspondance, dans une « orbe », dans une sphère bien précise et délimitée chez un individu, dans une situation ou un contexte fonctionnel.
Nous parlerons « d’équilibre général » pour délimiter la condition énergétique, synergétique et homéostatique de la globalité d’un individu, d’une situation ou d’un contexte fonctionnel.
Nous avons parlé de personnes ou de situations en excès ou en carence d’énergie. Par cette classification en « HYPER » (excès) ou « HYPO » (défaut, carence), nous ouvrons la première brèche dans la compréhension de celui qui se trouve devant nous.
Nous parlerons d’excès d’énergie quand un domaine, une orbe, un organe un contenu psychique déterminé (au niveau local), ou un individu, un contexte ou une situation (donc au niveau général) ont plus d’énergie, habituellement bloquée et retenue, qu’il n’en faudrait pour être en équilibre.
Nous parlerons de carence ou défaut d’énergie quand par contre, au niveau local ou général, nous trouverons un « vide », quand il y a moins d’énergie qu’il n’en faudrait pour être en équilibre.
Aujourd’hui, on entend souvent parler « d’énergie positive » ou « d’énergie négative » ; il s’agit de concepts complètement erronés, divulgués par les faux prophètes d’un pseudo new-age au rabais, ou provenant de cercles vicieux pratiquant un occultisme immature, mais qui jouant avec le pouvoir de suggestion et instillant une peur fausse mais profonde chez les gens exercent un contrôle fort et inconscient sur les masses.
L’énergie vitale est neutre, elle n’est ni positive ni négative, mais elle est simplement. Elle circule dans toutes les choses animées et inanimées, circule dans le présent dans une fluidité harmonieuse, et quand cette harmonie est présente en nous et dans les choses, quand nous savons l’ouvrir et la recevoir, alors on peut parler d’énergie positive, alors que celle qui est définie comme « négative » n’est rien d’autre qu’un blocage de ce flux harmonieux et pulsatile en amont du problème. L’énergie est de l’énergie, quand elle se bloque, elle cause une dysharmonie, de stagnation, d’une épreuve de la vie qui « aspire » des quantités importantes d’énergie, mais ce n’est pas de « l’énergie négative » ou diabolique venant d’on ne sait où, envoyée par méchanceté ou par cruauté d’on ne sait quelle personne, groupe ou situation. Rappelez-vous : les choses se produisent toujours et uniquement à l’intérieur de nous, tout le reste est Maya, l’illusion, illusion d’un monde étendu comme le voile de la déesse Isis sur le visage de la réalité.
(P83) Les blocages énergétiques sont issus du manque de dialogue entre notre Moi et notre Soi intérieurs, de leur dysharmonie et de leurs batailles fratricides, de l’incompréhension et du déplacement de notre ombre, des peurs les plus profondes, et ce que nous sommes et ce qui se passe, ce que nous ressentons en nous-mêmes et nos perceptions de l’extérieur n’est pas le fruit bien pratique de « l’énergie négative », ce ne sont pas les autres qui font obstacle ou le monde ou la société qui nous veulent du mal, mais ce sont les fruits mûrs de ce que notre esprit a semé précédemment dans notre terreau intérieur et uni au flux de l’énergie vitale.
Le flux d’énergie vitale en nous ne nous rend pas nécessairement meilleurs ou plus pleins de bonté ; travailler sur les blocages énergétiques signifie mettre en circulation une quantité toujours plus importante et une qualité toujours accrue, mais cette énergie alimente la personnalité qu’elle trouve : alors le saint fera des miracles et l’assassin sera plus déterminé et froid dans son coup. La croissance intérieure se produit quand l’énergie que nous savons faire circuler en nous sera directe et canalisée dans la direction sublime de la conscience et vers l’ouverture et l’expansion de la conscience, lorsque le sentier que nous seuls choisissons, nous amènera à nous-mêmes et à notre Dieu intérieur.
En résumant, nous pouvons donc affirmer que l’excès ou la carence d’énergie constituent une première et importante base de classification des choses, des contextes humains et des individus.
Chaque personne tend naturellement de par sa prédisposition génétique et la formation durant sa croissance, à l’un de ces opposés ; lorsque les sujets sont en équilibre cette tendance ne se remarque pas ou se dissimule sous des aspects très brouillés et fugitifs, mais lorsque la personne perd son équilibre, c’est là qu’émerge principalement la tendance à l’un des extrêmes. L’aspect peut être étiqueté comme « pathologique », d’autant plus que l’individu s’approche du maximum d’un des pôles.
Si nous appliquons la loi du yin et du yang à la sphère humaine, et voyons comment cette loi, dans le monde platonicien des idées, fait bouger les fils de la réalité totale et dans ce cas, de la réalité humaine.
De façon évidente, l’individu de « type hypo » qui a une tendance yin prédominante, le sujet qui lorsqu’il perd sa cohésion et son équilibre intérieurs tend au défaut d’énergie, à la dépression, est prédisposé à l’anorexie, à la fatigue chronique, aux pathologies chroniques, a souvent tendance à l’hypotension artérielle et à l’anémie (P84) à manquer de courage, d’élan intérieur, a les yeux éteints et privés de vitalité ; la respiration est très souvent quasi inexistante, un filet ténu d’oxygène suffit à un métabolisme déprimé et ralenti. Parfois au contraire, une respiration longue et presque forcée tente de compenser l’énergie par l’oxygénation. Souvent une petite fièvre à basse température (37°-37,5°) accompagne les pathologies pendant des périodes relativement longues. Pour lui la dépression nerveuse est la solution ultime pour fuir.
Le type hypo, en carence chronique d’énergie vitale, sera traité par des séances thérapeutiques longues et profondes : il aura tendance à se fermer et à s’endormir pendant les séances, mais nous ne le laisserons dormir que si nous sentons qu’il a un réel besoin de repos, alors que si le sommeil est une solution pour fuir la conscience, nous le garderons réveillé par la douleur provoquée par la pression incisive sur les points de blocage des pieds.
Ces personnes ont besoin de trouver de l’énergie dans le réservoir de la vie, mais pas chez nous : ne donnez rien qui soit à vous, si ce n’est le service détaché du thérapeute. Dynamisez les processus vitaux de ces personnes, et transmettez un amour chargé d’espérance et d’enthousiasme. Vous pouvez et vous devez le faire ; l’amour n’est pas le nôtre, il ne nous appartient pas, c’est la loi universelle de la vie, et ouvrir le cœur à la vie -aussi et surtout en phase thérapeutique- signifie nous « recharger » nous-même avant les autres. C’est le cri poussé par l’Orient, c’est le secret caché des thaumaturges des sagesses antiques, et la source profonde de toute chose. Lorsque l’amour coule dans notre cœur, alors il n’est plus nécessaire de faire des recherches, plus besoin de fouiller dans les tests et dans le passé, les techniques et les doctrines fondent devant notre soleil intérieur et notre âme, et suivant leur propre loi, toutes seules, elles savent et elles agissent.
Pour le type Hypo, comme pour toutes les conditions chroniques, les séances doivent être donc assez incisives et prolongées dans le temps, autant en ce qui concerne une séance unique (qui peut être de plus d’une heure), que la fréquence des séances (une fois par semaine pendant trois mois ou plus). On pense également que pour régresser totalement une pathologie chronique doit être traitée pendant un temps équivalent à celui qu’elle a mis pour devenir chronique.
A l’opposé, nous appellerons « Type Hyper » la personne qui a une tendance yang prédominante, les sujets qui tendent à l’excès d’énergie, et qui donc la bloquent et la contraignent à l’intérieur d’eux-mêmes, ce qui entraîne une série de conséquences excessivement nuisibles.
Ces personnes, lorsqu’elles sont en déséquilibre, on tendance à la boulimie, et se tournent vers la nourriture en y cherchant une compensation existentielle. Elles (P85) sont souvent très nerveuses et désagréables, la sphère la plus endommagée est celle du rapport au monde et aux autres, car elles ne parviennent pas à manifester la vitalité et les émotions gonflées et bloquées dans leurs canaux intérieurs. Leur peau (qui est avec le foie la cible favorite de l’excès de tension chez ces personnes) est généralement rougie et présente des petites aspérités inflammées qui traduisent un état momentané de tension psychologique excessive. L’intestin gonflé et paresseux reflète l’esprit surchargé, les yeux sont bien ouverts, nerveux, souvent rouges, sont incapables de se relaxer et de participer à l’être du monde. La respiration est typique des anxieux, avec une respiration brève et essoufflée, le plexus solaire est bloqué dans le spasme de la contraction permanente du diaphragme, et donc la respiration est superficielle et principalement thoracique, souvent compensée par des soupirs longs et essoufflés. L’hypertension, l’insomnie, les attaques pathologiques de type aigu, gastrites, ulcères de l’appareil digestif, les embolies, les ictères et les infarctus sont les extrêmes auxquels leur propre type physique peut les amener.
Pendant ou après le pédiluve (essentiel dans ce cas, et à l’eau froide), et dans tous les cas avant la manipulation des réflexes du pied, ce sont les personnes qu’il faudra faire respirer de façon complète, profonde et relaxante, portant l’attention au maximum sur la respiration abdominale profonde et aux blocages du plexus solaire.
Dans ce cas, le massage sera léger, et l’effleurement de la peau, de type « caresse », aura une fonction relaxante et drainera l’énergie en excès. Vous devriez sentir au contact de vos mains, l’énergie qui se libère et se remet en mouvement, la chaleur qui se dégagera dans l’air et l’atmosphère environnante, la tension qui peu à peu se calme et détend les tissus et les muscles. La sensibilité que vous aurez cultivée, et la maturité de l’expérience acquise seront les seuls instruments et les seules techniques à votre disposition.
Si vous vous sentez en insécurité ou insuffisamment préparés, annulez le traitement ou vous ferez empirer les choses : évitez de traiter les premières fois (à vos débuts) des cas difficiles ou des personnes à tendance schizoïde (car ils pourraient libérer une charge énergétique très forte), essayez toujours de ne pas vous laisser conditionner par les états altérés de vos patients ou de vous laisser entraîner dans leurs douleur ou leur « fréquence vibratoire ». Centrez-vous toujours un moment avant la thérapie, avec les yeux fermés et en contact avec votre propre profondeur, vous saurez toujours si vous avez assez de force pour affronter le cas, et toujours, dans tous les cas, ouvrez votre cœur et aimez librement et inconditionnellement.
(P86) Le massage, nous l’avons dit, sera léger, mais nous ne manquerons pas d’agir de façon incisive sur des points précis de blocage du système nerveux et sur les zones où l’énergie a été retenue (vous vous apercevrez qu’il y a souvent à proximité des zones ou des orbes en excès, qu’il y e a d’autres complètement « vidées » par la dysharmonie voisine et qui seront donc traitées à leur tour) ; les traitements seront brefs, tant par la durée des séances (30-45 minutes) que dans le cycle complet de traitement (4 à 5 séances sur une période d’une quinzaine de jours pour dynamiser ces processus de décharge (libération d’énergie) qui continueront ensuite d’eux-mêmes le travail que vous avez initialisé ). Lorsque le patient est très nerveux ou inquiet vous pouvez diviser le traitement, par exemple en deux phases de 15 minutes séparées par un intervalle de méditation guidée et/ou de respiration, ou de simple et réel repos ; en cas d’attaques aigues, vous pouvez aussi traiter des sujets tous les jours en cherchant à ne pas dépasser le seuil de cinq traitements consécutifs.
La classification des patients commence déjà lorsqu’ils entrent dans votre champ visuel, votre attention sera fixée sur chaque petite nuance ; la façon de marcher pour venir à votre rencontre, la façon de vous aborder, le timbre de la voix et la façon de parler, en plus du contenu de ce qu’ils disent, vous fourniront les premiers indices fondamentaux pour comprendre l’âme, la nature et la personnalité de ceux que vous aurez en face de vous. L’empathie, don humain alimenté par le pouvoir de l’amour, porter et sentir l’autre en soi en faisant vibrer notre âme à l’unisson de celle dont elle est proche, fera tout le reste à votre place, et la connaissance de l’autre sera complète et profonde.
Revenant aux pieds, nous voyons maintenant comment classifier le patient en type Hyper ou Hypo, par l’observation et à la première palpation diagnostique des pieds.
Le tableau ci-contre indique les situations de carence ou d’excès exprimées par la condition des pieds, les premières émergeant de l’observation, les secondes du contact lui-même et de la palpation.
(P87) (tableau) [ déjà traduit dans le cours]
(P88) SUBDIVISION DES PIEDS EN ZONES
Pour faciliter la localisation des zones réflexes sur les pieds, nous nous servirons à nouveau du schéma de l’homme divisé en trois zones psychiques horizontales, tel que nous l’avons présenté dans le chapitre relatif à la psychosomatique, en le rapprochant et le superposant à la projection du fœtus sur les pieds : nous tracerons une première carte émotionnelle, sommaire mais riche d’indications, de la l’organisme humain dans son entier tel qu’il se reflète dans les zones de correspondance des pieds.
(schéma des 3 zones de
blocage et de la projection du fœtus sur les pieds)
Il en émerge l’Arc réflexe qui projette en miroir la silhouette humaine sur la silhouette formée par les deux pieds réunis, observés du point de vue naturel de celui qui penche la tête en avant et regarde la face dorsale externe de ses propres pieds ; de cette façon, lorsque l’homme dans le monde se trouve debout, l’homme de « la plante des pieds » est en contact total avec la terre ; et vice-versa, quand l’homme est étendu sur le sol, l’homme de « la plante des pieds » se trouve en position verticale, comme s’il y avait sur nos pieds notre « double éthérique » qui se trouve toujours en position miroir, reflété et inversé par rapport à nous.
De la même façon, les réflexes (reflets) des parties hautes du corps correspondent à la partie terminale du pied et des orteils, formant la partie la plus « allongée » de l’arc réflexe et se trouvant aux extrêmes opposés. Les réflexes de la partie centrale du corps (P89) correspondent à la zone centrale des deux pieds ; en tant que zone médiane elle a aussi comme fonction de relier le haut et le bas, reflète directement la sphère émotionnelle, et le plexus solaire en tant que siège physique des émotions et de l’énergie. C’est donc la zone où nous trouverons l’essentiel des blocages énergétiques. Enfin, la partie basse des pieds, sur les talons, les chevilles et autour des malléoles sera celle où les zones correspondantes miroir sont les plus proches entre elles, formant la « course brève » de l’Arc réflexe.
Nous répéterons encore que cette cartographie doit être prise avec une juste élasticité, du fait qu’elle est la dynamique de l’arc réflexe plutôt complexe (pour une explication seulement rationnelle) ; elle peut être acquise comme base de départ des études théoriques et d’une enquête qui devra ensuite être étendue de façon à s’adapter à la diversité et à l’unicité des individus, en gardant toujours présent à l’esprit que les « réflexes » suivent des lois dynamiques de mouvement et de mutation qui seront analysées, comme nous le verrons ensuite, dans le parcours interne de leur dynamique.
Les réflexes les plus cachés, les plus timides, auront tendance par exemple à « fuir » votre manipulation en changeant de place, les plus profonds et les plus tenaces peuvent même « se cacher » en se reflétant dans des zones diverses. Un blocage « pelvien » par exemple peut se refléter dans des zones supérieures qui reflètent d’habitude le cou et la tête, (ce qui est confirmé par les études sur les correspondances haut/bas -comme le lien entre les zones cervicale et sacrée) ; ce seront donc, comme d’habitude, vos capacités et votre instinct qui guideront votre compréhension et vos mains.
En général, et du point de vue organique, nous pouvons au contraire affirmer que :
La zone plantaire des pieds reflète les organes internes et doit être massée profondément et énergiquement
La zone dorsale reflète la musculature et la peau, là le massage sera profond pour les muscles et les ligaments, alors que pour la peau ce sera une « caresse » rapide et superficielle ;
La zone latérale (externe) qui va de la jointure du métatarse du cinquième orteil au talon et à la malléole externe, reflète en général les os, les articulations et les membres supérieurs et inférieurs ;
La zone médiane (interne) qui va de la base du gros orteil au talon et à la malléole interne, reflète enfin la colonne vertébrale (sur le sommet de l’os qui descend du gros orteil au talon), le système nerveux, aussi bien central (sur le gros orteil) que périphérique (comme la pour colonne, mais légèrement déplacé entre l’os et le muscle de soutien) (P90) alors qu’au niveau de la petite protubérance osseuse pratiquement sous la malléole, se situe comme nous le verrons, le « point maître du système neuro-végétatif ».
(4 photos des 4 zones)
(P91) Cette zone médiane est d’une extrême importance pour notre travail, car c’est là que sont localisés tous les points principaux de blocage énergétique. En fait, beaucoup de systèmes réflexologiques, comme la « Technique Métamorphique » que nous verrons ensuite de plus près, travaille seulement ou essentiellement sur ce secteur des pieds.
Dans cette zone, le massage sera profond lorsqu’on travaillera sur la colonne vertébrale prise comme système ostéo-musculaire, beaucoup plus légère et plus superficielle, en revanche, lorsqu’on travaillera sur le système nerveux (sauf les points de blocage où on exerce habituellement une pression forte, rythmique ou constante selon les cas).
Vous aurez noté qu’en ce qui concerne la peau et le système nerveux, l’approche thérapeutique est semblable (puisqu’elle est, comme on l’a déjà mentionné, issue du même feuillet embryonnaire), et ainsi, avec la technique de « l’effleurement » ou « caresse » de la peau, , car dans ce cas il faut activer les récepteurs plus superficiels de la peau, et non les sous-cutanés, qui sont de la même nature énergétique que la peau, le système nerveux et les poumons (on peut considérer l’appareil respiratoire comme un pli interne de la peau. La Technique Métamorphique se sert en réalité uniquement du massage « caresse » en allant défaire les blocages psychologiques et psychosomatiques de la période prénatale.
En ce qui concerne la cartographie organique, vous pouvez si nécessaire vous servir de celle qui est présentée par D.C.Byers dans l’ouvrage déjà cité : La réflexothérapie des pieds, tout en gardant présent à l’esprit que ce ne sont pas les organes qui se reflètent directement sur la zone des pieds, mais leur « psychisme », leur empreinte énergétique et leur contenu symbolique psychosomatique. Lorsque, par exemple, vous massez la zone correspondant au principe du foie, gardez présent à l’esprit que votre action ne sera pas directe sur l’organe en question, mais dans une zone énergétique déterminée, vous serez en train de travailler sur l’orbe et le principe énergétique auquel appartient également le foie en tant qu’organe et que « contenant symbolique », avec pour conséquence la levée des blocages et la dynamisation des processus émotionnels liés à la répression de la colère, à l’acceptation de la responsabilité, à la capacité de « rester dans le monde », au principe paternel et masculin, etc.
Revenons maintenant au contexte plus spécifique de notre travail, qui en partant de la figure p.88 subdivise les pieds en trois régions superposée et indique les zones du pied où se trouvent , principalement et généralement, les points de blocage des énergies réprimées et des « trous noirs » énergétiques.
Les doigts de pied et les coussinets correspondants, et le gros orteil par-dessus tout, expriment les facultés intellectuelles, logico-rationnelles et pragmatiques (P92) pour le pied droit, tandis que le gauche reflète les qualités spirituelles, intuitives et de réalisation personnelle. Les blocages énergétiques résultant du manque d’expression de ces potentialités sont habituellement des blocages « complets » de l’individu (dans le sens où ils bloquent la croissance naturelle de tout l’organisme et de la personnalité de l’individu). Ils trouvent leur expression (ou leur compression) réflexe dans cette région du pied.
La zone médiane du pied qui va des coussinets sous les orteils, de la zone la plus ample et large du pied, jusqu’au début du talon et de l’articulation de la cheville, exprime la sphère émotionnelle et la potentialité d’amour propre à la personne, la capacité à « digérer » et « métaboliser » les aliments énergétiques qui proviennent de l’extérieur et les sollicitations qui proviennent des autres et de la société. Le pied droit, dans cette zone, reflète la capacité d’exprimer ce que nous ressentons pour les autres, la communication dirigée vers le monde, notre façon d’aller vers, et d’aimer par rapport à ce qui nous entoure, notre courage, notre « allant pour la vie », le sens de la « paternité » et de la responsabilité. D’autre part du côté gauche, nous trouverons la capacité à être réceptif, et à accepter le monde. Le pied gauche, dans cette zone, reflète notre ouverture à la vie et ce que nous accueillons plus ou moins profondément, ses manifestations vitales. Il représente la terre, la réceptivité féminine, l’amour ouvert et inconditionnel de la Grande Mère, le sens de la « maternité », notre corps en tant que « maison » de l’âme, et le sens du foyer domestique.
Le blocage de ces exigences vitales et des potentialités émotionnelles trouve sa correspondance réflexe dans cette zone. La respiration, la digestion et le métabolisme sont les fonctions physiologiques qui vont avec cette région importante de communication entre les extrêmes psycho-physiques du corps humain, et entre la personne et l’extérieur. C’est là que passe toute l’énergie qui est potentialisée et distribuée, les points importants de cette zone, comme le plexus solaire, et les fonctionnalités rénales et cortico-surrénales, seront dynamisés à chaque traitement, indépendamment de la cause et de l’application spécifique du massage (une procédure thérapeutique optimale commence et se termine avec le déblocage et la dynamisation de ces zones et de ces points, pour ouvrir les « canaux énergétiques » au massage en commençant, et pour stabiliser la fréquence vibratoire du patient et l’efficacité de la thérapie elle-même en terminant).
La région (partie) « basse » du pied comprend le talon, la cheville et le tendon d’Achille et reflète les potentialités vitales pures et naissantes, la libido, les instincts et les pulsions profondes. C’est la zone « réservoir » de l’énergie et du pouvoir personnel, du sens des « racines », (P93) des potentialités innées et non encore manifestées, canalisées et exprimées. C’est la « tanière » du serpent Kundalini, où il dort, enroulé en trois spirales et demie, attendant d’être réveillé et canalisée vers le haut. C’est le trousseau génétique, et le réceptacle mythologique et symbolique de l’hérédité des ancêtres et de l’espèce, et exprime la pure potentialité. Les blocages énergétiques qui se reflètent sur ces points sont, sauf quelques rares exceptions, très profonds et enracinés, conditionnant la personne dans l’expression de sa réelle et pleine potentialité, changeant et affaiblissant son développement, personne qui se rabattra sur diverses sortes de compensation et de déviation, très souvent difficiles et lentes à ramener en équilibre, en fait parce qu’elles représentent les racines de la personne. Dans sa croissance, elle englobera ces blocages comme partie intégrante de son être total, et ce sera donc difficile de travailler sur les fondations du palais sans que celui-ci ne cède et ne s’écroule.
Les problèmes dans la sphère sexuelle et les organes de la reproduction, la vie qui n’arrive pas à prendre son essor, les mauvaises relations à son propre corps, les pulsions affaiblies qui ne parviennent pas à la conscience,l’instinct « ouaté » ou réprimé, l’insécurité existentielle et le manque de confiance en soi, et dans ses propres capacités, ainsi que toutes les pathologies des organes sexuels et des organes internes de la reproduction, de l’appareil urinaire et de l’appareil ostéo-musculaire au niveau lombaire, sacré et du coccyx, trouvent là leur juste résonance vibratoire pour refléter vers l’extérieur les signaux d’alarme et l’appel au secours de leur impuissance.
La recherche et la manipulation des points réflexe de cette zone sont des opérations très délicates, que ce soit à cause des déblocages imprévisibles qui pourraient se produire, ou par la délicatesse et la profondeur en soi, des troubles de la sphère sexuelle, ou en fin de compte par la localisation des points et le choix de la technique de traitement opportune, sur un territoire du pied extrêmement variable, tant par sa sensibilité réceptive que par la manifestation même des réflexes.
Le talon, secteur extrêmement important, en
tant qu’il représente un point de décharge de tout le corps et détermine notre
façon de tenir debout, se présente comme une zone peu sensible et réceptive, et
qu’on traitera donc par des pressions très profondes et dynamiques à la limite
de la douleur physique, en utilisant aussi, si on l’estime nécessaire, des
instruments techniques comme les plaquettes magnétiques ou des baguettes pour
le massage profond. Sur l’articulation des chevilles et autour des malléoles,
nous trouverons par contre des points habituellement très douloureux et
extrêmement sensibles au toucher et à la manipulation, généralement
« fuyant » ou en dehors de leur zone. Notre intervention à cet
endroit visera à
(P94) la recherche de points plus « pleins » ou plus « vides » et en les manipulant, nous essayerons de travailler avec une intensité qui restera à la limite entre le plaisir et la douleur, toujours, cependant, avec un tact extrême, délicatesse et une pression douce, graduelle et lente, même si inévitablement, il y a des pression profondes et très douloureuses aux points clefs de déblocage, situés sous les malléoles, et à l’extrémité de la zone réflexe de la colonne et des ganglions nerveux sacrés. Enfin, la zone du tendon d’Achille, qui se présente comme une voie médiane entre les deux autres zones, en réceptivité et en sensibilité, et dans sa réponse à la manipulation, même s’il sera facile d’y trouver des points très douloureux. La prise sera douce mais sûre : par a façon dont vous tiendrez le pied bloqué dans une main pendant que l’autre exercera la manipulation, vous transmettrez votre sécurité, votre « manualité » et votre compétence à un patient bouleversé par l’insécurité et par la peur d’être « touché » sur les zones les plus basses (profondes) de ses problèmes et de ses tabous.
THERAPIE ET TECHNIQUES
La thérapie classique comporte trois phases complémentaires qui ont lieu dans le contexte thérapeutique, bien précis dans leur espace et leur chronologie.
La première phase, celle de l’approche et du déblocage, reprend les modalités d’approche du patient et du premier contact avec son corps ; plus spécifiquement avec ses pieds (ou avec son être, par ses pieds). De plus, les modalités de déblocage du pied et des ses articulations, si elles sont correctement exécutées, ouvrent le flux énergétique du patient et du thérapeute au massage proprement dit, en créant un espace intérieur commun, un « espace sacré » dans lequel, au niveau subtil, se produit la rencontre et l’harmonisation des deux sensibilités profondes. La synergie qui en résulte, vibrer à la même fréquence et la même intensité, avec une pulsation libre et harmonieuse, est la clef d’accès et la prémisse d’une issue positive à la rencontre, non seulement pour la thérapie holistique, mais pour les rapports humains en général.
La deuxième phase est celle du « diagnostic » ou « recherche des points douloureux et/ou en déséquilibre ». Cette opération est essentielle, en particulier lors des premières séances, et à chaque fois qu’on observe les changements d’état du patient pendant la phase thérapeutique et pour suivre la progression des transformations et des compensations dans la dynamique énergétique intérieure–y compris lors de la thérapie avancée.
(P95) La troisième phase est celle de l’intervention thérapeutique proprement dite, par la « manipulation des réflexes », qui aura un parcours, un rythme et une cadence bien précis, qui n’émergeront pas tant de ce que le patient dit de lui-même (rationnellement) ou du motif de sa visite, que de ce qui résultera de l’impact sur sa personnalité et de l’analyse et du diagnostic des pieds -(Le corps, au contraire du langage logico-rationnel, ne peut mentir ou s’égarer ou omettre, il reflète toujours le réel état psycho-physique du sujet et sa pure vérité intérieure)- et enfin, de notre propre intuition que peu à peu nous recevrons de notre « guide intérieur » dont les yeux sont plus subtils et profonds et qui possède l’intelligence et la sagesse du Tout. Etre centrés en nous et avoir confiance en notre Etre Spirituel, éclairés d’amour extatique et oblatif est la seule prédisposition requise pour l’antique thaumaturge. Mais autant c’est facile à dire, autant c’est un acte pratique extrêmement complexe parce qu’il présuppose un contrôle de nos états mentaux « barbares », qui ne s’obtient que grâce à une discipline de fer durable de déconstruction de notre ego et des filtres que l’environnement, la culture et la religion lui ont inculqués. Que cette discipline soit une forme de yoga et de méditation provenant du lointain Orient, ou un parcours de psychanalyse occidentale, ceci n’a aucune importance, il y a tant de voies (au moins autant qu’il y a d’êtres humains, parce que chacun est substantiellement soi-même et a son propre parcours unique et inimitable) qui mènent toutes à la même vérité : l’âme nue et commune de l’homme et du monde.
Les messages qui viennent des sages, anciens et modernes, ont une forme et un contenu extrêmement simples, parce que la vérité est simple, mais nous devons pourtant prendre en compte l’inversion des contenus des termes : « simplicité » et « complexité » que l’esprit scientifique et rationnel de l’Occident a produit. Alors, dans cette clef, est complexe pour nous ce qui au départ était simple, et simple ce qui était complexe au départ.
Parce que notre vie moderne et technocratique est extrêmement compliquée, alors il est au fond plus simple de s’ajuster à cette complexité (dans les goûts, les objets, le langage, le mode de vie et les rapports aux autres, la pensée et la psychologie habituels), plutôt que de chercher à être des personnes différentes, indépendantes et conscientes de soi ; si donc, dans la nature, être soi-même est simple et mécanique, dans notre société, c’est diablement complexe, alors que c’est extrêmement simple de faire taire l’esprit de la nature à l’intérieur de nous, et de nous adapter aux tendances fondamentales et de masse (chose non complexe mais impossible pour les êtres encore pleinement naturels comme les plantes et les animaux).
(P.96) Approche et préparation
Comme nous l’avons déjà remarqué, la phase délicate d’approche du patient fournit les éléments essentiels pour développer un parcours thérapeutique adapté à la personne.
Créer l’atmosphère sera d’une importance fondamentale, et une aide pour vos patients. L’emplacement de l’éclairage, les couleurs, les sons, les parfums et même la température environnante doivent travailler en synergie et tendre à l’harmonie. La musique « juste » et un jeu de couleurs léger (la chromothérapie peut beaucoup vous aider en cela, alors que l’aromathérapie fournira les essences adéquates à diffuser dans l’air). Ils créeront un espace thérapeutique qui facilitera la rencontre et l’échange avec l’autre, enveloppant et contenant comme dans un utérus maternel où la lumière délicate, la musique harmonieuse et l’air doucement parfumé joueront le rôle de liquide amniotique, pendant que vos mains, par le toucher sûr et les prises délicates, seront nutriment et protection, seront les premières caresses de la maman et le souvenir de ce premier et doux contact. En procédant ainsi, tous les sens seront réveillés, impliqués et rééquilibrés, le goût aussi, si on administre les remèdes floraux adéquats pendant la thérapie.
Montrez-vous tel que vous êtes vraiment, sans vous préoccuper de donner une impression de professionnalisme formel, qui la plupart du temps aura pour seule conséquence que les patients se retrancheront derrière leurs peurs. Souvenez-vous toujours que la sensibilité des personnes souffrantes atteint des niveaux extrêmes, particulièrement dans le ressenti humain. Très probablement, ils sauront percevoir beaucoup plus en profondeur notre manière d’être en face d’eux, même si ni nous ni eux n’en avons conscience.
Le patient le « sent » lorsque nous faisons semblant, ou quand nous gonflons les choses, il sent lorsqu’il y a des barrières et quand le rapport avec nous est fictif, peut-être que ce n’est pas conscient, mais c’est son âme qui le sent, elle se retire et s’enfuit, vous laissant face à un robot vide. Il construira lentement sa confiance en nous, s’ouvrant lorsqu’il percevra dans nos yeux la vérité sincère, qu’il sentira couler l’harmonie et l’amour, alors seulement émergera notre authenticité professionnelle, dans la compréhension, l’accompagnement sans guider, l’amour inconditionnel, dans le toucher thérapeutique qui éloigne la douleur, dans le détachement d’une personne qui ne « s’immisce » pas dans sa vie, et qui donc ne peut pas lui nuire, dans le respect profond de la douleur, de l’être humain et de la divinité qui le vit.
(P.97) Il est difficile de comprendre, la psychologie cherche à comprendre, mais nous, nous ne devons pas, nous ne voulons pas comprendre, au sens étymologique de « prendre ensemble », « prendre avec soi », la raison comprend et rationalise, nous devons écouter « l’autre en nous » pas pour comprendre rationnellement, mais pour éprouver ce que lui éprouve, pour vivre ses sentiments, accéder à ses blocages, faire l’expérience directe de ses émotions négatives et réprimées qui bloquent l’énergie vitale, en travaillant sur les points de blocage des pieds et les contenus qui émergeront. Les faits extérieurs ne nous intéressent pas, ce qui initialement donne le signe de polarité à une émotion est l’esprit, son interprétation subjective de la réalité et non les faits en soi. Travailler sur les contenus émotionnels pour en changer la polarité signifie travailler sur les mécanismes de la vie, en suivant les lois de la vie elle-même qui se tournent naturellement vers l’évolution, en omettant de comprendre les faits extérieurs vides. Libérer une émotion réprimée ne signifie pas retirer les problèmes extérieurs, tout ce qui se passe en nous, et le niveau d’évolution de notre conscience qui amène joie et douleur, problèmes et solutions, émotions positives ou négatives, en fonction de là où nous en sommes de notre croissance et de ce dont nous avons besoin pour continuer à évoluer. « Là dehors », les choses n’ont pas de sens propre en dehors de celui que nous tous leur donnons, si ce n’est la représentation que nous nous en faisons. « Huilons » donc les rouages de la vie sans vouloir « comprendre ». Montons à l’essence en ignorant ses contenants, en servant avec humilité l’Etre du Monde et de la Vie.
Les termes « thérapie » et « thérapeute » sont désormais obsolètes, restant à un quelque chose qui est imposé de l’extérieur, restant sur les murs misérables des hôpitaux et sur les blouses blanches des médecins, qui dissimulent la personne et imposent un rôle (n’allez pas les voir si vous pouvez !). Dans certaines disciplines alternatives, on utilise de façon plus appropriée le verbe « accompagner ». Ainsi la thérapie devient un « accompagnement » et le froid thérapeute un « accompagnant », une personne qui perçoit mais ne veut pas comprendre, qui chemine pendant un temps plus ou moins bref, près de vous mais ne guide pas, qui soutient mais ne porte pas, qui tend la main mais ne saisit pas, qui embrasse mais ne capture pas, qui nous pousse hors du nid pour notre premier vol et se retire quand il comprend que désormais nos ailes sont assez fortes.
Le concept d’accompagner sans guider est fondamental dans la philosophie holistique, la direction et la destination des individus dépendent (P.98) de leurs choix profonds et de leur rapport à leur propre destin. Ceci, non seulement ne nous intéresse pas, mais nous savons aussi que ça appartient à un horizon faux alors que ce qui compte est le chemin lui-même, le parcours de vie dans lequel la destination est le parcours, la métamorphose continue de l’âme, l’évolution de la conscience, la croissance intérieure.
Lorsqu’un patient est confus, désorienté ou vagabonde dans les cercles vicieux de son âme propre, cela ne veut pas dire que son cœur n’a pas un parcours, une volonté profonde, intime et cachée ; dans ce cas, le travail se concentre sur le raccordement de son Moi extérieur avec son Soi profond, et pas sur les prétextes, sur les objectifs ou sur le « faire » extérieur. Notre âme sait déjà tout, c’est notre moi qui doit se dégonfler et se souvenir. C’est alors seulement que notre « guide intérieur » nous montrera notre chemin personnel unique.
La « syntonie » avec le patient doit se produire dès la première approche, et se maintenir à un niveau constant pendant tout le temps qu’il passe avec vous, et même, dédier un peu de votre attention, peut-être étudier le « cas » à fond , en dehors de l’espace thérapeutique et quand il n’est pas présent fera que le pouvoir énergétique de votre implication, de l’intention profonde et de l’attention compatissante, créeront un stimulus positif de plus pour la guérison et l’équilibre dynamique de votre patient.
Nous voulons rappeler, à qui se tourne vers une telle activité dans un but professionnel et à qui s’oriente dans cette direction, qu’en réalité, ce que le patient paye, ce n’est pas la thérapie, ni l’apport énergétique, ni même la santé, vu qu’ils ne nous appartiennent pas, vu que nous ne sommes pas médecins, et que la métamorphose et la guérison sont actionnés en fin de compte par la révolution intérieure intime du patient, mais c’est le rendez-vous et le temps que nous leur consacrons, et celui que nous avons passé à nous préparer.
Je conseille même à ceux qui peuvent se le permettre de ne traiter qu’un seul patient pendant le courant de la matinée, et éventuellement un autre l’après-midi, mais pas plus. L’heure fugace que l’on consacre aux patients, non seulement ne suffit pas, mais apporte des résultats marginaux, très souvent augmentant l’anxiété des patients, qui perçoivent notre hâte, et se sentent comme un simple « numéro ». Leur consacrer beaucoup de temps, transmet non seulement l’importance du contact, mais l’échange verbal, le rituel du thé ou quelques pas effectués ensemble amèneront la thérapie à des rythmes humains et émotionnels plus acceptables. Vous entrerez en syntonie sur un mode plus profond et percevrez chez le patient ce qu’il ne serait jamais possible de saisir dans la rapidité, et par-dessus tout, vous créerez la juste dimension thérapeutique, également pour vous-même ; (P.99) voir trop de patients en une seule journée peut peser fortement sur votre propre niveau énergétique (et aussi de manière irrémédiable si le stress énergétique est prolongé dans le temps).
Après le premier contact visuel et émotionnel avec le patient, et après avoir obtenu suffisamment d’information sur lui et formulé une première ébauche thérapeutique, on passera au contact physique et aux phases d’approche et de déblocage des pieds. A partir de ce moment, du contact physique avec l’autre, on entre dans la phase profonde du rapport thérapeutique.
Le contact permet de reconnaître l’existence de la personne, la valorise (et dans certains cas la refuse) ; ce contact se fait par la main, et elle seule touche et est touchée en même temps, la rencontre à deux se fait quand le toucher devient un contact ; c’est une voie vers le cœur des gens, qui s’ouvrira tout doucement, jusqu’à ce que nous arrivions à leurs sentiments profonds au travers des points réflexes, des nerfs, des muscles et de la peau.
Une fois que nous aurons accès à la sphère émotionnelle du patient, il deviendra extrêmement vulnérable à ce que vous lui transmettrez dans ce moment particulier, il aura un grand besoin d’ouvrir les portes de ses sentiments car il commencera à les laisser s’écouler ; le toucher thérapeutique est ce que la personne touchée veut que ce soit, et si vous êtes sûr de ce que vous êtes en train de faire, vous pourrez guider le flux et l’intensité des émotions que le patient laisse émerger, vous pourrez le faire remonter dans le temps et lui faire évoquer des souvenirs passés, en lui parlant pendant que vous êtes en train de le toucher et de le traiter.
La chose la plus naturelle qui nous vienne quand on a mal, c’est de toucher et de toucher les autres, de caresser quelqu’un pour lui dire qu’on l’aime, mais il est difficile d’établir la frontière entre la caresse et le toucher, parce que les sensations et les situations émotionnelles exprimées ou réprimées sont différentes, mais on peut dire que le contact est la tentative d’exprimer les ressentis et les sentiments profonds au-delà de la limite du corps comme si le toucher était la matérialisation et l’aboutissement de nos désirs et de nos intentions, comme s’il était la concrétisation de notre désir d’aider, et la réponse physique à la demande d’aide du patient.
Au travers du contact, vous établissez un échange avec le patient, et petit à petit la relation thérapeutique devient profonde, le toucher outrepasse la frontière de la peau et ouvre la voie à l’univers des émotions et des fantasmes mentaux du patient.
Vos yeux et vos mains seront les meilleurs récepteurs ; oubliez le mental et le désir superficiel de réussir, soyez présent à l’instant et au lieu et laissez-vous guider par les nécessités inconscientes (P.100) du corps du patient alors que vous serez en mesure de percevoir les besoins profonds de son être, la sphère émotionnelle sera au service de ce changement et permettra au patient de prendre conscience de ses vécus émotionnels réprimés.
Après avoir créé l’espace thérapeutique et après un éventuel pédiluve, des exercices de respiration profonde (respirez vous aussi au même rythme que le patient : la synergie sera plus forte et plus stable et la syntonisation plus profonde) ou ce que vous aurez jugé approprié pour passer à la phase de contact, amenez votre patient à se relaxer profondément sur la table de massage ou dans un fauteuil confortable. Vous serez assis confortablement à ses pieds (qui dépasseront un peu de la table et permettront un bon accès à toutes les zones), et en face de lui, non seulement physiquement, il pourra vous regarder dans les yeux et lire votre disponibilité et votre qualité de présence ; centrez-vous à l’intérieur de vous-même, élevez votre niveau de vibration et prenez contact avec les pieds du patient.
Par une prise « à pleines mains » sur les deux pieds, décidée, sûre, énergique mais pas violente, pendant quelques secondes ou plusieurs minutes si c’est utile, vous transmettez votre présence, votre amour et votre chaleur, vous irradiez la sécurité et la protection (ne vous demandez pas rationnellement comment faire, mais laissez-vous utiliser par votre Etre Intérieur, l’important est que vous le croyiez et le vouliez). C’est le moment délicat du premier contact : quand les énergies entrent en jeu et que se dessine le rapport qui s’établira, et quand vous sentirez la confiance du patient sortir par le relâchement de la musculature, de la circulation et de la respiration, vous aurez pénétré ses premières défenses, les peurs superficielles du contact, de la douleur et de la sensibilité aux chatouilles. En outre, vous aurez installé en lui une relaxation très profonde et une régression modulée, qui progresseront au fur et à mesure de la manipulation des réflexes. (Lors de cette phase, on peut noter une évolution synchronisée du rythme alpha à l’encéphalogramme, lié à une diminution de la conscience au monde extérieur.) Le contact subtil sera établi et vous pourrez passer à la phase de déblocage des articulations du pied et des nœuds émotionnels du patient.
Le départ, que ce soit du déblocage du pied ou de la thérapie elle-même doit se faire de façon à ne pas évoquer directement des troubles émotionnels et psychiques de fond, même s’ils ne manqueront pas, surtout venant de sujets de type « hyper » dès « l’ouverture du plexus ». Nous devons nous rappeler que les souvenirs traumatiques forment chez le patient, strate après strate, un « corps subtil » présent en même temps au niveau physique, émotif, psychique et spirituel.
(P.101) Ce « corps émotionnel » s’exprime par l’intermédiaire d’un langage codifié, symbolique, fantasmatique, et physiquement par des états de tension, musculaire et connective et par l’intermédiaire de changement de posture, alors que sur le plan mental, nous les trouvons sous la forme d’une image symbolique dans le monde fantasmatique du patient. Il faut donc garder en présence les aspects corporels et mentaux-symboliques, dans un unique « récipient » thérapeutique cohérent, de façon à ce que le patient puisse développer harmonieusement ses capacités latentes, jusqu’à être pleinement conscient de sa nature ; tout cela en douceur, dans une régression rythmique et modulée qui garde présents les temps de régression, la prise de conscience et les réactions du patient.
Les strates du corps subtil sont évoquées, examinées et amenées à la conscience une à la fois, en suivant le même parcours que celui au cours duquel elles se sont codifiées. Le patient devra confronter et revivre au niveau émotionnel non seulement ce dont il se rappelle, les situations qui ont rompu son rapport de fluidité et de changement corps-esprit, en prenant conscience des divers passages pathologiques d’une phase à l’autre, d’un état intérieur à l’autre, en les revivant et en les exprimant jusqu’au fond, éprouvant à nouveau et libérant totalement la douleur et les énergies réprimées dans leur contenu, en consacrant tout le temps nécessaire à la complète élaboration, pour ne pas laisser derrière lui des sacs de contenus résiduels pas totalement élaborés et intégrés, et pour pouvoir descendre véritablement et graduellement en profondeur, feuilletant une après l’autre les diverses strates comme les pages d’un livre qu’on est en train de lire. Commencer par la fin ou lire par intermittence ne permettra pas de recueillir le message qu’il porte dans son ensemble, message qui est libéré graduellement, dans un parcours logique qui a une direction et un sens. Arrêtez-vous donc à chaque page, jusqu’à la complète assimilation de son contenu, avant de la tourner, exactement comme vous le feriez avec les strates du corps émotionnel des personnes que vous accompagnerez.
Pour le faire, vous devez être profondément conscients de vos réactions face au patient et face à son transfert ; dans une approche dynamique votre inconscient entre toujours en syntonie avec l’inconscient du patient. Si, en travaillant sur vous-même, vous n’avez pas éliminé l’agressivité de vos tendances, vous ne réussirez pas à créer un rapport positif, parce que vous vous sentirez menacé, ou vous pourrez tomber dans le piège de la séduction. Vous devrez porter une attention constante à vos réponses émotionnelles et affectives pendant tout le processus thérapeutique, en amenant vos difficultés et vos limites à la conscience et en démasquant les mouvements d’agressivité indirecte ou de manipulation à l’égard du patient, si vous voulez vraiment que la séance devienne thérapeutique et que le patient parvienne à une (P.102) régression profonde qui signifie l’abandon et la confiance en vous.
A ce stade, nous devons examiner l’un des aspects négatifs freinants majeurs qui concernent le contact et le fait de se toucher : le tabou.
Le tabou freudien de « ne pas toucher le patient » a été complètement démonté, révolutionné, dépassé par les recherches modernes en psychologie qui se sont rapprochées à nouveau du corps, le considérant comme le réceptacle des émotions, comme expression de la psyché et de la globalité de l’individu, et leur approche thérapeutique et « manipulative » comme voie inverse des pathologies psychosomatiques et comme approche totale de l’unicité et de la complexité de l’être humain. Les chercheurs ont constaté que le seul contact verbal, est non seulement insuffisant à résoudre les problèmes complètement, mais laisse le patient dans un espace d’isolement d’avec son propre corps et de contact avec les autres. Dans notre culture, nous sommes nombreux à souffrir d’une privation de contact physique qui remonte à l’enfance. Ces personnes, bien qu’ayant un fort désir d’être touchées, ne le demandent pas, et même, le dissimulent et l’évitent , au moyen du tabou du contact physique, parce que dans leurs schèmes mentaux, il est étroitement associé à la sexualité. Freud pensait que de se toucher au cours de la thérapie amenait facilement à une érotisation plus ou moins consciente, et à la clôture et l’échec de la thérapie.
Quelques thérapeutes rencontrent probablement d’embarrassantes expériences de type érotique, très souvent incitées par le patient lui-même, mais cela a lieu parce qu’ils n’ont pas encore bien résolu les problématiques complexes liées à leur propre sexualité lors du travail de croissance intérieure préparatoire. En conséquence, le non toucher devient une défense et une barrière, un tabou, et le toucher devient un rapport de type érotique.
Dans ce cas aussi, tout dépend de ce que vous êtes véritablement, de votre pouvoir personnel profond et de l’ouverture « intégrale » de votre cœur et de vos états émotionnels. Pour éliminer un tabou de ce type, enraciné profondément chez la majeure partie des patients, vous devrez démontrer que vous n’avez pas peur de toucher le corps et d’établir un contact physique. Tout dépendra de la qualité du toucher, de la sécurité et de la fermeté asexuée que vous transmettrez. Je vous assure qu’une approche et un toucher libres de tout intérêt personnel se sent et ouvre des canaux positifs de communication.
Nous avons dit que le « corps émotionnel » est une sorte de sphère « inter-dimensionnelle » stratifiée dans tous les aspects de l’être humain et dans (P.103) toutes ses sphères, de la plus étroitement somatique, à l’état mental le plus pur. C’est pour cela que toute action qui vise à libérer l’individu des calcifications de son âme et de son enveloppe physique doit agir simultanément sur toutes les sphères, grâce à une approche synergique et dynamique. Sur le tableau ci-après, nous notons schématiquement
(Tableau)
ACTION
REFLEXE
…
les diverses phases de passage synergique de l’action réflexogène, du premier contact avec la personne, jusqu’à son intégration.
Pour suivre le patient intégralement, il est très important de faire attention à sa sphère onirique. Lorsqu’il raconte ses rêves, il fera émerger des clefs d’accès à sa personnalité profonde et la (P.104) métamorphose qui se produit en lui pourra se traduire par des rêves « bizarres » ou insolites qui suivent généralement les rencontres thérapeutiques. La dynamique et l’évolution des contenus oniriques pendant toute la durée du cycle de traitement vous aideront à suivre des processus, des stabilisations et changements intérieurs du patient.
Passons maintenant au déblocage du pied.
Après l a première approche du patient et de ses problématiques, et le premier contact physique avec ses pieds, vous pourrez passer à la phase de déblocage. Déjà à partir de cette phase, l’action physique sur le patient libère et dégage les énergies grâce à une série d’opérations qui libèrent l’articulation du pied des tensions musculaires, et en conséquence des tensions émotionnelles qui en représentent la base profonde.(1)
Pour commencer, saisissez à deux mains la cheville du patient et tirez toute la jambe vers vous, énergiquement mais avec douceur, avec une lenteur graduelle et sans secousse, tenez-la tirée pendant quelques secondes , puis toujours lentement, relâchez la prise. On libère ainsi la tension à la base des jambes et les canaux énergétiques qui relient le corps au pied. Débloquez ensuite la cheville : en lui faisant faire des rotations dans les deux sens, une main se trouvera sur le dessus de la cheville, bloquant la partie supérieure de l’articulation (cou de pied) pendant que l’autre saisira le pied, sur la zone plantaire, donnant le mouvement.
Frottez et libérez ensuite le corps du pied, cherchant et introduisant les doigts dans toutes les intersections du pied, comme si vous le passiez aux rayons X, cherchez les os, les muscles, les ligaments, les tendons, sentez de quelle manière ils sont connectés entre eux pour former une unique structure fonctionnelle, découvrez les petites tensions musculaires qui se nichent et débloquez-les sur leur envers en vous laissant guider par le pied lui-même. Exercez des pressions profondes et graduelles avec le poing sur la plante de chaque pied, pendant que la paume de la main, sur la zone dorsale du pied, tirera vers vous.
Puis, passez aux orteils, débloquez les articulations, frottez et massez ; avec une « prise en pince » (pulpe du pouce opposée à celle du médius), saisissez les orteils à la base (un à la fois) et exerçant une légère pression, tirez-le vers le haut en faisant glisser
(1) En réalité, l’état de tension est unique : en
partant d’un état émotionnel (tension émotionnelle) il s’exprime à plusieurs
niveaux, sur le système nerveux (tension nerveuse), sur le système
ostéo-musculaire (tension musculaire), et également sur le psychisme du sujet
(tension mentale).
(P.105 photo) la prise et sans mollir, jusqu’à ce que, arrivés au sommet de l’orteil, la prise « sortira » avec un claquement du doigt. Libérer la tension retenue dans les orteils (particulièrement dans le gros orteil) a une répercussion réflexe sur la tête du patient et sur la sphère des pensées, et c’est extrêmement important pour débrouiller les tensions mentales et atteindre une relaxation profonde.
Il y a une myriade de moyens et de techniques codifiées pour débloquer le pied, comme d’habitude, nous vous conseillons de trouver celle qui vous est propre, au travers de l’expérience, de la pratique et de l’intuition. Rappelez-vous toujours de bien débloquer les articulations en manipulant en fonctions de leur sens et en amenant la flexibilité au plus près du maximum consenti par le jeu de l’articulation.
Un autre note digne d’attention dit qu’il est bien de commencer, tant le déblocage que la recherche des points et la manipulation elle-même par le pied dominant du patient ; le droit pour les droitiers et le gauche pour les gauchers. En respectant cette procédure, vous respecterez aussi la procédure « d’entrée » dans l’intimité de votre patient, en commençant sur le côté dominant et solaire, celui qui se manifeste au monde sans problèmes, pendant que petit à petit, nous passerons à celui qui est plus dans l’ombre, où se tiennent normalement ses fantasmes les plus fugaces et tenaces.
(P.106) recherche des points (diagnostic réflexe)
La première phase de la thérapie est complétée, le patient détendu et relaxé a gagné un bon niveau de confiance et s’est ouvert au massage, mais il n’est pas qu’un personnage réceptif et passif : la bonne réussite de la thérapie nécessite un engagement conjoint de la personne, sa participation et son ouverture. Il devra savoir que la thérapie est une rencontre synergique et dynamique des deux faces d’une même médaille : patient et thérapeute, chacun ayant un rôle et une action différents, qui travaillent pourtant dans le même but.
Pendant la thérapie, le patient sera invité de façon naturelle à exprimer les contenus qui sont dynamisés par le massage réflexe. Il vous sera très important d’écouter le rythme de la voix, la coordination des gestes, le langage de son corps à ce moment-là, votre sensibilité devra percevoir les états de tension, sur le patient et sur les zones de ses pieds. Observez les parties de son corps qui sont présentes, déguisées, tues, anesthésiées, quel type de sexualité cachée, ce que le visage exprime de différent du corps et de la parole.
La part active que prend le patient à la thérapie, dans cette espèce de danse où chacun des deux entraîne l’autre jusqu’au moment où arrivent les pulsions, consiste à porter son attention sur les points de contact de ses pieds avec les mains du thérapeute, et à exprimer les sensations physiques et les états émotionnels qui arrivent à la surface par le massage réflexe. Il devra savoir que la sensation de libération et de bien-être consécutif à la thérapie n’est pas qu’un état fugace mais indique la voie d’un long chemin qu’il devra parcourir parce qu’il peut accepter ce que vos mains réussissent à lui faire exprimer.
Le patient vous parlera, abaissant progressivement les ponts-levis et dans une communication silencieuse, au-delà de la parole, vous pourrez cueillir le message du corps ; évaluez les pieds, appréciez leur volume, effleurez les contours au travers de la peau, laissez l’homme des pieds vous raconter celui du monde. Puis activez la phase profonde du diagnostic : la recherche des points.
Les premières fois, aidez-vous du schéma de la page 87 et rechercher par une inspection radicale et intégrale des pieds, les zones et les points réflexes qui manifestent des altérations et des déséquilibres. Le toucher va en profondeur, le pouce plié à 70° (voir la photo ci-contre).
Vous pourrez accéder aux dynamiques intérieures de votre patient, principalement par les points douloureux, que vous percevrez sur les traits du visage ou par la communication verbale. La douleur réflexe est (P.107 photo) différente d’un dérangement ordinaire du pied dû à une inflammation locale ou à une petite contusion : le toucher thérapeutique expert la reconnaît, et elle ne se fait pas sentir pendant la locomotion ou à la pression simple qui n’est pas directe et déterminée. Elle est souvent accompagnée d’une boule microscopique sous-cutanée qui à la palpation donne l’impression d’être un grain de sable : ce grain sera ensuite débloqué et dispersé lors de la phase thérapeutique.
Le point réflexe douloureux est le point de blocage principal de l’énergie stagnante ou insuffisante, dans l’orbite correspondante déterminée. A partir de là, on remonte à l’équilibre local ou général de l’individu. Commencez à le débloquer dès la phase diagnostique.
Un cadre précis des déséquilibres et des dynamiques intérieures du sujet émergera des points douloureux, notez les zones en les rapportant à leur correspondance sur le corps et le psychisme du patient ; les contenus verbaux qui émergeront pour chaque zone détermineront la confirmation de votre étude théorique. Utilisez l’esprit comme le quartier général d’une armée en guerre, où vous devrez constamment contrôler, rectifier et mettre à jour la carte personnelle du patient, en vous rappelant que ce cadre n’est pas une représentation figée ou l’instantané d’un moment, mais reflète le mouvement continuel vivant des états intérieurs d’une personne. La dynamique du mouvement et de la transformation de la loi chinoise (P.108) des cinq mouvements devient la logique fondamentale et l’unique instrument non substituable à votre disposition pour comprendre, entrer, suivre, intervenir et dynamiser tous les processus en jeu.
Donc, et aussi pendant la phase thérapeutique, et à chaque rencontre avec le patient, la recherche des points douloureux et leur évolution métamorphique constituent le moment diagnostic fondamental pour mettre à jour et suivre la carte intérieure de votre patient.
Faites attention en suivant la dynamique de métamorphose des points, ils peuvent astucieusement se dissimuler ou sortir du champ d’observation, mais souvenez-vous que l’intuition et l’intelligence globale sont toujours plus puissantes que l’astuce mécanique d’un seul niveau ou secteur. Un changement de point réflexe qui se répercute aussi sur la métamorphose de l’état général du patient et les contenus verbaux qui en émergent, vous avertiront qu’une page a été tournée, qu’un blocage a été enlevé et qu’il est arrivé à la conscience du sujet. Pendant que vous ferez affleurer les strates profondes du soubassement, strate après strate au point le plus profond accessible à votre capacité thérapeutique et à la volonté de changer et d’évoluer de la personne que vous traiterez. Pour arriver à une désintoxication physique et émotionnelle complète, et percevoir le flux libéré et harmonieux du Soi profond, la route sera longue et souvent inaccessible dans sa totalité, même si dans certains cas, fleur à la boutonnière de notre carrière (et de notre ego !), il se produit une ou plus « ouverture de plexus », quelques personnes dont l’âme est évoluée et le cœur noble, atteignent des objectifs impensables dans le cadre de quelques applications thérapeutiques restreintes.
Avant de passer à la manipulation proprement dite, nous rapporteront un exercice diagnostic intéressant, de visualisation, que j’ai appelé exercice de la lumière intérieure : il vous aidera à compléter le cadre diagnostic du sujet observé.
Après avoir atteint un état convenable de relaxation, guidez le patient verbalement vers la visualisation d’une lumière pure, argenté et pulsante, qu’il fera diffuser à partir du centre de sa poitrine, et la guidera mentalement pour irradier dans le corps entier, jusqu’à ce qu’il en sorte, en créant la forme d’un œuf autour de son corps. Faites-lui savoir qu’il s’agit de sa lumière personnelle, de son propre pouvoir intérieur qui se manifeste, du Dieu sous-jacent en lui. Guidez-le pour qu’il en perçoive les éventuelles couleurs, la luminescence, la chaleur et l’état de joie et de bien-être qu’il entraîne avec son expansion. C’est vous qui déterminerez le moment et la durée, prêt à terminer la visualisation au premier signe de perte de concentration de la part du sujet : n’excédez pas les vingt minutes de toutes façons avec (P.109) les patients qui ne sont pas habitués aux techniques de méditation. Très souvent, la visualisation est difficile à réaliser, ou elle se réalise partiellement. Mais le cadre diagnostique ressortira de l’évaluation de ses résultats.
Un tel exercice est indiqué pour rechercher de quelle façon le corps émotionnel s’instaure au niveau physique, et comment celui-ci réagit par des tensions musculaires et posturales de la personne, cela indique les zones du corps vis-à-vis desquelles le patient a le plus de confiance et d’ouverture, et avec lesquelles il entretient par contre un mauvais rapport, et qu’il n’accepte pas.
A la suite de l’exercice, interrogez le sujet et évaluez les réponses.
S’il a une bonne visualisation avec une lumière uniformément étendue, cela signifie que le corps absorbe et fluidifie très bien l’énergie vitale et les émotions.
S’il a une bonne visualisation accompagnée d’un sens croissant d’amour et de joie, et si l’œuf lumineux se forme en entier entourant le sujet dans un embrassement tiède et protecteur, avec une lumière diffuse et bien répartie, cela signifie que le sujet jouit d’un équilibre énergétique et psychosomatique optimal.
S’il a une bonne visualisation, mais que la lumière se densifie dans quelques zones circonscrites, cela signifie qu’il existe dans ces secteurs du corps des blocages énergétiques contenant des états de tension émotionnelle qui sont cependant reconnus consciemment et encore acceptés par le patient.
Si la visualisation de la lumière est bonne dans quelques parties du corps alors qu’il y a des vides ou des zones d’ombre dans d’autres, cela signifie que dans ces zones spécifiques du corps l’émotion est complètement bloquée et la conscience se refuse à en élaborer les contenus parce qu’ils sont trop complexes et douloureux ; dans ce cas, nous pourrons parler de « déséquilibres locaux ».
Si la visualisation ne réussit pas à sortir du corps et à former l’œuf contenant, cela signifie que la personne a un blocage de communication et de la difficulté dans ses rapports avec l’extérieur, qu’elle se sent sans défense et a peur des autres.
Si la visualisation ne se produit pas du tout, nous sommes en face d’un « déséquilibre général » et d’un « blocage total » qui sera examiné à fond, en travaillant principalement sur l’acceptation de soi de la part du patient, et sur les blocages de son énergie créative et spirituelle.
Si vous avez confirmation de certains de ces résultats également par les points réflexes des pieds, vous aurez un cadre sûr et complet de la personne et des méthodologies à appliquer à chaque cas. Vous saurez comment et où agir en passant à la phase active de la thérapie : la manipulation des réflexes.
(P.110) manipulation des réflexes
Nous entrons maintenant dans la phase plus spécifiquement thérapeutique et dynamique du massage réflexogène.
Si vous êtes débutant, exercez-vous par-dessus tout au rapport instinctif avec vos mains et avec les « prises » qui en feront des instruments de travail sensibles.
Nous avons parlé de la « prise en pince » en ce qui concerne la libération des tensions dans les orteils ; cette prise est la plus utilisée même en thérapie générale, mais se trouvant sur des zones de superficie plus étendue, les autres doigts travaillent avec le médius, en face du pouce qui aura la part active de la manipulation du point et de la zone, toujours avec une inclinaison de 70° et en maintenant plutôt fermé l’angle formé par l’opposition avec le reste de la main. Les autres doigts auront une prise ferme sur l’autre face du pied, mais n’auront pas qu’une fonction passive, car ils stimuleront de façon indirecte la one oppose au point en question, comme vous pouvez l’observer sur la phot suivante.
En inversant ce schéma, nous auront la « prise en pince retournée » dans laquelle le pouce soutient et maintient de façon passive, et les quatre doigts assument la position active de pénétration et manipulation des (P.111) points. Dans les zones qui se prêtent mieux à ce type d’intervention, là où la zone est diffuse sur une région large, alors que pour le simple point, le pouce est l’instrument le mieux adapté.
Selon si on traite un point un point limité ou une zone étendue, la manipulation sera respectivement : « ferme sur le point », avec le pouce qui « pulse » rythmiquement les pressions ou exercera un mouvement de rotation restreint et profond sur le point ; ou « glissant » avec le pouce et les quatre doigts qui se promènent avec la « marche du lombric », effectuant divers passages sur la zone.
Comme les orientaux, nous pouvons appeler la voie du serpent le massage profond et énergique, et le toucher du papillon le massage léger et superficiel de type caresse.
L’important est que la prise de la main soit toujours efficace et enveloppante, que vous sentiez intuitivement l’adaptation anatomique de la main au pied et des doigts aux points. Pour être efficace, le mouvement devra partir de la main et non des doigts : ainsi il sera plus réparti et plus profond, mais surtout il sera complet car tous les doigts seront en mouvement sur les zones. L’action part donc de la main pendant que le pouce reste bien fermement sur un point. Surtout dans la « voie du serpent » les doigts ne devront pas courir sur la peau, mais bloquer et entraîner le mouvement allant agir sur les points sous-cutanés profonds. Vous devrez agir comme pour libérer quelque chose en profondeur avec le mouvement de sous-jacent de la peau (dans la majeure partie des cas, et avec les sujets de type « Hyper » vous trouverez véritablement quelque chose à libérer, alors que pour les sujets de type « Hypo » ce seront des espaces (cavités) lâches et vides). La direction du mouvement a une importance relative dans le cas de points douloureux, de points de déblocage énergétique ou de simples zones isolées (²) alors que quand vous agirez sur les zones représentant les orbites et la projection énergétique des organes creux dans lesquels il existe un flux (appareil digestif etc.) il vous faudra alors toujours suivre le sens naturel et le mouvement du système organique en question (par exemple de la bouche à l’anus pour le système digestif).
Nous parlerons de zones lorsque les réflexes seront situés sur une région plus ou moins étendue, et de points quand au contraire ils seront localisés sur un segment restreint et précis du pied.
(²) la même action draine un excès ou tonifie une carence énergétique de
manière analogue, car on agit et on dynamise sur un mode réflexe les pouvoirs
de rééquilibrage homéostatiques de l’organisme traité, qui agissent par
eux-mêmes, de par une loi similaire à celle des vases communicants, mettant les
énergies en mouvement à l’intérieur des méridiens et des orbites.
(P.112) 1. Commencez toujours le
traitement en cherchant à débloquer les points douloureux (ce qui se fera
rapidement dans les cas aigus et lentement dans les cas chroniques), pour
ensuite y retourner plus profondément après le déblocage des Points Maîtres.
2. Passez ensuite au déblocage du Point Maître de la sphère émotionnelle et au Point Maître de l’Energie – qui sont toujours traités ensemble (d’abord l’émotionnel et ensuite l’énergétique) – situés au centre de la zone plantaire, en formant une espèce de « 8 » vertical sur le pied, à l’endroit où se trouve le demi-cercle supérieur (P.M. émotionnel), en remontant du troisième doigt de pied et en localisant la fin du métatarse correspondant sur la zone plantaire. Quant à l’autre (P.M. énergétique) il se trouve projeté sous le premier, dans le demi-cercle inférieur de ce huit imaginaire. (Ils correspondent respectivement aux points du plexus solaire, rénal et cortico-surrénal de la carte organique). Pendant que vous traiterez le P.M. émotionnel du pied gauche, les autres doigts agiront simultanément (2.b) sur la Zone de Déblocage Circulatoire (sang, liquides et énergie) sur la partie dorsale du pied, qui se reflète exactement sur la partie opposée au P.M. Emotionnel, mais souvenez-vous : seulement sur le dos du pied gauche.
(3.) Passez successivement aux Points de Déblocage du Système nerveux, reflétés sur le gros orteil et répartis le long de la partie médiane (interne) du pied, jusqu’au Point Maître du système Neurovégétatif, pratiquement sous la malléole interne. Sur le gros orteil, nous trouverons les Points Maîtres Glandulaires et le Point Maître Cérébral (points des glandes pituite et pinéale, et de l’hypophyse sur les cartes occidentales). (4.) Pour compléter le panorama des points maîtres, qui sont toujours traités à chaque début de séance, et de manière profonde et prolongée quand les déséquilibres de la personne traitée viennent de cette zone, vous passerez aux Points Maîtres du Système Immunitaire et aux Zones Immunitaires. Après avoir traité les (a) points maîtres glandulaires, passez à la (b) première zone immunitaire qui comprend tout le coussinet situé sous le gros orteil, avec, à sa périphérie (exactement au point de jonction du coussinet, sous le deuxième orteil), les deux points rapprochés maîtres du système immunitaire (cette zone correspond à celle de la thyroïde et du thymus sur la carte organique, alors que les deux points correspondent aux parathyroïdes). Plus bas, et seulement sous le pied gauche (alors que tous les autres points et zones que nous traitons sont situés et manipulés sur les deux pieds), nous trouverons (c) une bande située sous les coussinets des orteils et qui divise en deux parties le huit des points énergétiques, correspondant à la seconde zone immunitaire (pancréas et rate de la carte organique). (d) La troisième et dernière zone immunitaire (P.113) se trouve entre les malléoles, tant interne qu’externe, et le tendon d’Achille et le long du petit canal naturel formé par l’articulation de la cheville, qui relie les deux points, de la malléole interne à l’externe. Prenez contact visuellement avec ces zones en vous servant des photos de la page suivante.
En vous rappelant que toutes les cartes sont approximatives et que les réflexes changent de place selon le sujet, il appartiendra à la sensibilité propre que vous cultiverez, et au toucher expert, de localiser les zones et les points dans la pratique quotidienne sur les patients. Choisissez la prise adaptée, au coup par coup, et débloquez lentement ces points, leur consacrant tout le temps que vous jugerez nécessaire, et en essayant quand même de respecter le temps global imparti à la séance.
Alors que le massage général ou local est généralement doux, lent, harmonieux et relaxant, la particularité des points maîtres et des points de déblocage, est qu’il faut y mettre la pression jusqu’au fond, en pénétrant le point avec la pulpe du pouce d’une manière énergique et continue (même pendant plusieurs minutes), avec une prise ferme ou une pulsation rythmique, qui provoque chez le patient une forte sensation douloureuse. C’est la méthode curative des anciens moines qui voulaient et pouvaient arriver aux racines émotionnelles des problèmes. Par exemple, si un massage général destiné à relaxer le système nerveux se fait au moyen de la technique « toucher du papillon » sur la zone médiane du pied (effleurement de la peau avec répercussions sur le principe de l’ectoderme et donc aussi sur le système nerveux, et la respiration), sur les points de blocage de cette région déterminée, et pour le déblocage des points réflexes des ganglions du système nerveux, il faudra par contre agir utiliser le « Toucher du Moine » pour libérer les pulsions et les blocages énergétiques retenus dans cette région (cette même opération sera ensuite nécessaire sur les points douloureux où sur lesquels nous sentons un blocage énergétique au cours de la thérapie).
Le thalamus, petit noyau nerveux à la base du cerveau, est le premier centre cérébral chargé de la réception de tout type de sensation, et représente le lieu suprême de l’émotivité. Du thalamus partent des projections nerveuses jusqu’au cortex cérébral, qui est considéré comme le centre interprétatif des impulsions qui proviennent du thalamus même. Toutes les sensations, ou perceptions douloureuses se réveillent donc dans les noyaux nerveux du thalamus, et les réactions qui leur sont associées se développent dans la zone du cortex. Toute chose qui existe dans le processus perceptuel, cognitif et affectif de la douleur est absorbée par le système nerveux central. La formation réticulée du tronc encéphalique et le système limbique jouent un rôle important dans la dimension affective et motivante de la douleur. La dimension cognitive trouve (P.114 PHOTOS P.M., ganglions et zones immunitaires) (P.115) son substrat nerveux dans le cortex, là où la douleur est élaborée et où une stratégie de réponse est mise au point. La réaction induit un processus psychophysique pathologique qui touche les plus hautes fonctions cognitives de l’organisme humain et en représente l’expression émotionnelle individuelle en mettant en jeu la personnalité entière de l’individu.
L’émotion débloquée et émergente se codifie physiologiquement par des réactions qui concernent l’appareil respiratoire, circulatoire, musculaire et hormonal. Il y aura activation des sécrétions sudorifères, qui lorsqu’elles seront plus évidentes dans une zone déterminée indiqueront qu’une tension se niche dans cette partie du corps et représentera le point d’ouverture du corps au vécu traumatique inexprimé.
Pour libérer le patient de son vécu, la clef sera d’agir sur la zone réactive majeure pour lui faire revivre le parcours douloureux non exprimé. Vous devrez aller au-delà du seuil douloureux sur la zone des pieds intéressée, pour stimuler les réflexes des fonctions bio-psychiques, au travers de ces modèles codifiés qui ont enfermé les émotions profondes dans leur structure, pour que le corps se souvienne toujours de l’évènement traumatique.
Au niveau mental, vous devrez par contre rechercher l’image ou le symbole le plus adapté, d’une façon qui puisse favoriser l’émergence du conflit non encore verbalisé. Provoquer une sensation de douleur sur les points de déblocage réflexe des pieds signifie activer les voies nerveuses du modèle codifié de l’émotion traumatique que la personne a en elle.
La douleur provoquée est le moyen d’arriver à tout ceci : il existe une association entre la douleur spécifique éprouvée à ce moment déterminé, qui représente un acte au présent, et la douleur subie dans le passé. Très souvent, le patient ne réussit pas à associer cette sensation douloureuse déterminée avec celle qui est survenue dans le passé, ayez alors recours à l’image et au symbole pendant que la sensation douloureuse est provoquée. Ainsi, le patient est stimulé au niveau corporel, par les zones réflexes, et au niveau mental par cette image ou ce symbole qui sont plus proches de l’émotion primaire. La double voie de l’action réflexogène sur le déblocage du vécu traumatique retenu est schématisée dans le tableau qui suit.
Le souvenir traumatique est alors mis en évidence, et se montre dans sa véritable réalité, acceptée par le patient comme un acte de libération.
Cette libération du passé est la phase la plus importante de la thérapie. Il faudra chercher à faire revivre les émotions traumatiques du passé, de manière à décharger la douleur et la peur, les besoins inexprimés et les frustrations, pour qu’ils ne contaminent plus le présent. (P.116 schéma ACTION REFLEXOGENE) Vous devrez faire exprimer le vécu douloureux qui est enfermé dans vos patients, pour les rendre plus libres de sentir et de vivre le présent ;
La thérapie est souvent très douloureuse car on explore des aspects de la personnalité qui ont été caché et réprimés, souvent pendant des années. Il émerge des sentiments de rage, de haine, de douleur, des pulsions sexuelles, des états d’anxiété, besoin d’amour, sensation de vide et de solitude, crise de panique et de larmes qui ne devront pas vous toucher (impliquer) ni vous intimider. Vous devrez aider vos patients à être plus conscients de leur passé et de leur présent pour que ce dernier (P.117) ne soit pas parasité par les sentiments du passé. C’est un moment très important que celui où un être humain s’ouvre totalement et enfin à la compréhension et à l’aide d’un autre. Nous sommes donc arrivés au coeur de notre recherche et à l’objectif de la thérapie : la conscience des sentiments.
Lorsque l’individu aura développé dans sa propre conscience la capacité de percevoir chaque mouvement et chaque changement de son âme, et la nécessité de les modifier en positif, alors il sera éduqué à la vie et aura plus de possibilité d’expansion et d’évolution, et il ne sera plus cette personne souffrante ayant besoin d’aide et d’amour, qui s’est présentée à vous un jour.
TECHNIQUE METAMORPHIQUE
Très souvent, en « effeuillant » les strates du corps émotionnel de vos patients, vous tomberez sur des blocages très profonds et anciens.
En remontant dans l’histoire personnelle du développement de chacun de nous, vous vous rendrez compte que plus vous vous approcherez de l’enfance et des premières années de vie, d’autant plus les contenus de l’expérience intérieure individuelle seront « chargés ».
C’est parce que l’apprentissage, dans les phases initiales du développement, exprime sa potentialité maximum, mais il est plus exposé aux obstacles représentés par le monde extérieur (empreintes, conditionnement familial, environnemental, social, etc.) et donc aux blocages énergétiques de la poussée vitale maximale.
La période pendant laquelle cette potentialité est formée est « chargée » et l’énergie vitale est encore indifférenciée, et prompte à se manifester dans les canaux de la vie, est la gestation, ces trente huit semaines de développement intra-utérin pendant lesquelles l’embryon-chenille accomplit sa métamorphose en fœtus-chrysalide et puis la naissance-papillon (3). D’après les indiens, c’est la période pendant laquelle, sous la forme de serpent, la déesse Kundalini s’incarne dans l’être humain.
(3) Cette phase du cycle vital de l’être humain correspond
à la phase « bois », dans le cycle de transformation de la M.T.C.,
alors que la naissance et le développement appartiennent à la phase
« feu », la maturité à la phase « terre », le déclin et la
vieillesse à la phase « métal », et enfin la mort (et la dissolution
dans l’océan de la vie) à la phase « eau ».
(P.118) Le potentiel immense d’apprentissage et de croissance, d’extrême sensibilité dans la perception du nouvel être humain font que c’est cette phase de la vie qui est la plus exposée à la formation de blocages de l’énergie vitale, qui lorsqu’ils s’enracinent dans le fondement de la personne en conditionnent la croissance et l’existence entière, le caractère et la personnalité, sur un mode le plus profond et plus puissant que toutes les autres expériences de la vie. Même la sélection naturelle, au fond, pour nous rendre différents et plus forts, veut que des énergies et possibilités déterminées soient canalisées en chacun de nous, au détriment des autres, mais quand le conditionnement de ces blocages anciens et ancestraux porte à un développement négatif de l’être humain, il faudra intervenir, dynamiser sa propre vie pour faire couler ce qui a été endigué, et rétablir l’harmonie.
Pour ce faire, pour arriver à débloquer l’énergie bridée lors des phases de croissance intra-utérine, un naturopathe et réflexologue anglais, a mis au point pendant les années 60 une technique réflexogène qui s’est appelée au départ Thérapie prénatale, et dans les développements successifs a été rebaptisée Technique Métamorphique, parce qu’il a découvert qu’en libérant l’énergie réprimée pendant ces phases de la vie, et en libérant ainsi les patients des blocages qui avaient conditionné leur croissance, en plus d’une forte libération et d’une renaissance profonde, ceux-ci expérimentaient aussi une métamorphose radicale dans toutes les sphères et secteurs de leur existence. Se trouvant libérée des chaînes que les anciens fardeaux avaient mises aux pieds leur personnalité est désormais libre de changer et de s’exprimer intégralement.
Au cours de sa croissance, et avec son expérience de naturopathe, St.John a eu l’intuition que nous créons nous-même le stress et les blocages qui sont en amont de nos dysharmonies psychophysiques, et il était insatisfait des méthodes de traitement que l’on connaissait à l’époque, et des techniques réflexogènes, qui, bien que différentes dans leur approche, par la méthodologie et la cartographie amenaient toutes à un résultat semblable. Donc, soit le massage fonctionnait au niveau général indépendamment des différentes cartographies, soit il devait y avoir un dénominateur commun qui, lui seul, devait être le récepteur de l’arc réflexe.
IL a alors concentré sa recherche sur les réflexes spinaux (de la colonne vertébrale) et sur la dynamisation des points réflexes du système nerveux, ayant l’intuition qu’ils étaient la base des déséquilibres et la demeure des blocages.
Il a reconnu le « principe du père » sur le gros orteil (la tête, l’insémination, la conception), et le « principe maternel » sur le talon (l’utérus, l’engendrement, la naissance) ; entre l’un et l’autre, le long de la dorsale médiane du pied, qui reflète la colonne et les réflexes spinaux du système nerveux, se trouvent les correspondances de la période de temps des neuf mois de gestation. Il a eu l’intuition qu’en travaillant sur une zone réflexe déterminée (P.119) de la colonne et des réflexes spinaux, cela signifiait qu’on travaillait aussi sur la structure temporelle intra-utérine correspondante, au cours de laquelle beaucoup de nos caractéristiques de base ont été déterminées à l’origine.
Par la suite, un de ses élèves, le Canadien Gaston Saint-Pierre a perfectionné la technique, et encore aujourd’hui, il se dédie à la diffusion et la divulgation de cette pratique en donnant des séminaires, des cours et des conférences dans le monde entier. Dans son livre Le massage qui transforme (édité en Italie par les Edizioni Mediterranee) il synthétise de façon complète et approfondie les principes et la pratique de la « technique métamorphique » et nous vous y renvoyons pour approfondir cette méthode simple intégrée, avec la florithérapie, pendant le massage des pieds à visée thérapeutique forment la base structurelle de la Réflexologie Emotionnelle des Pieds.
Face à cette technique, toutes les cartes réflexologiques des pieds perdent de l’importance, dans la mesure où on travaille sur l’abstraction d’une structure temporelle codifiée seulement sur les réflexes spinaux et nerveux des pieds, où se sont bloquées les énergies stressantes et traumatisantes de la période prénatale, et d’où, au niveau spinal elles se manifestent et s’étendent à tout le corps par la voie nerveuse, provoquant les déséquilibres et les maladies qui s’en suivent. Donc la zone des réflexes nerveux (points maîtres et points de déblocage du système nerveux), représente le support physique d’une « structure temporelle », qui par la manipulation de ces réflexes relâche la structure du temps et libère des expériences vécues « anciennes » mais non passées ; elles sont encore vivantes en nous et nous freinent dans le présent , parce que le temps n’est pas véritablement linéaire, comme on le croit, passé, présent et futur se superposent, ils se conditionnent à tour de rôle et parfois s’échangent.
Dans le livre mentionné, G. Saint-Pierre relève le manière dont sous les cartes organiques et physiques occidentales s’en cache une autre, psychologique, et au-dessous encore, celle de la période de gestation jusqu’à parvenir, affirme-t-il, à celle de la vie même.
Je cite un petit passage du livre, comme
introduction à la réflexologie métamorphique, dans ses propres mots :
« à la manière de la terre, les pratiquants de la technique
métamorphique sont des catalyseurs ; lorsqu’une graine tombe sur le sol,
la terre et les éléments désintègrent simplement leur structure physique :
à l’intérieur de la graine il y a un pouvoir qui libère son potentiel de
croissance. Par analogie, le pratiquant libère une structure interne du
patient ; comme la terre, il est un catalyseur, mais pas dans un but
spécifique. Dans le contact entre la terre et la graine, aucune intention
particulière n’est poursuivie. En réflexologie métamorphique le pratiquant et
le patient se rencontrent sans attentes ni obligations.
(P.120) Le but de la nature est de porter des fruits, et le but suprême de la
vie, à quelque niveau que ce soit est de se réaliser sous la forme la plus
haute. Ce même pouvoir se retrouve en l’homme : la vie et son potentiel
inné pour se réaliser totalement en tant qu’être humain. Mais quelle est la
structure à libérer ? Beaucoup de courants de pensée affirment que la vie
consciente commence à la naissance et que les caractéristiques de l’adulte sont
façonnées pendant l’enfance ; mais en réalité, une cellule a une conscience
élémentaire de l’instant même où elle a été créée. On peut donc affirmer que la
vie commence au moment de la conception, lorsque la première cellule se forme.
Notre structure physique, mentale et émotionnelle se stabilise durant la
période de gestation, les neuf mois entre la conception et la naissance. La vie
après la naissance s’enracine dans la vie précédant la naissance et elle est
sous son influence. La période prénatale est la structure temporelle qui doit
être dénouée (assouplie). Au cours de ces neuf mois, nous sommes influencés par
un beaucoup de facteurs divers : la manière d’être de nos parents, leur
monde culturel et environnemental, l’état d’évolution que l’homme a atteint,
ainsi bien sûr que certaines influences non matérielles, cosmiques. Tout ceci
donne forme aux schémas de notre vie qui se stabilise pendant cette période. Nous sommes, en essence, la
conscience qui se développe pendant la gestation, laquelle résulte de toutes
les influences présentes à la conception. La Technique Métamorphique concentre
son attention sur ces neuf mois. La terre travaille avec la structure physique
de la semence, pendant que le pratiquant, en tant que catalyseur, dénoue une
structure temporelle abstraite, celle de la période de gestation […] Le travail
de métamorphose se manifeste par un changement de notre façon d’être :
c’est un changement qui va de ce que nous sommes à ce que nous pouvons
être ».
Nous avons déjà dit que les réflexologies s’appliquent aux extrêmes périphéries du corps (tête, mains et pieds), le massage complet, dans la Technique Métamorphique, comprend et s’étend à ces trois zones.
La tête, les mains et les pieds étant respectivement le centre de la pensée, de l’action et du mouvement, la Technique Métamorphique « remontera » le corps en partant des pieds et du centre du mouvement, pour passer successivement sur les zones des mains et de l’action et de la tête et de la pensée.
La technique s’exécute par un massage doux et superficiel, du type « toucher du papillon », sur les zones des pieds, des mains et du crâne qui reflètent les points de déblocage du système nerveux et de ses ganglions tout le long et à l’intérieur de la colonne vertébrale (mais le massage des pieds est prédominant, et suffit souvent pour atteindre le but proposé) ; Sur les illustrations en regard, nous montrons les schémas d’application du massage aux pieds, aux mains et à la tête, les zones à traiter, et l’échelle graduée montre les segments du membre qui reflètent les différentes semaines de la gestation.
(P.121 schémas)
(d’après G. Saint-Pierre et D.Boater, le massage qui transforme, Editions Mediterranee, Roma, 1955)
(P.122) Le mouvement du massage va vers le haut et vers le bas, le long des réflexes de la colonne vertébrale, du gros orteil au talon. Le gros orteil est travaillé dans son intégralité, surtout les quatre angles de l’ongle, alors qu’on travaille la cheville tout autour de son articulation (ceinture pelvienne), centre du mouvement et de l’action.
Ceci vaut également pour les mains et la tête, où la ceinture pelvienne est représentée respectivement sur l’articulation du pouce et à la base du crâne, en suivant le bord de l’os occipital jusqu’au-dessus des oreilles.
Utilisez cette technique lorsque vous pensez que votre patient souffre actuellement à cause du passé lointain de la vie intra-utérine, et aussi, dans tous les cas, utilisez-la pour les deux ou trois dernières séances de chaque cycle de traitement réflexologique (dans un cycle de dix séances, par exemple, faites-en au moins sept en traitement réflexologique classique, réservant les trois dernières à l’application de la Technique Métamorphique). Ceci pour finir un parcours thérapeutique, en descendant graduellement aux racines du problème et de l’être même de votre patient.
(P.123) Rem
Temps optimaux pour un cycle de thérapie
Durée 1 mois,
Séances globales : 10
Durée de la séance : 1 heure environ
Répartition des séances dans le temps
1ère semaine
4 séances consécutives en 4 jours
Massage profond et douloureux, ouverture des canaux, déblocage émotionnel, dynamisation des processus énergétiques, vitaux et immunitaires.
2ème semaine
2 séances espacées de 3 jours « coussinet »
Retrait – Elaboration des blocages énergétiques et émotionnels profonds, le vécu non accepté et réprimé émerge à la conscience, l’irrationnel est confronté à ses propres pouvoirs inconscients. La douleur et les évènements traumatiques lointains sont revécus, parfois avec une forte intensité.
3ème semaine
2 séances espacées de 3 jours « coussinet »
Le massage est à présent plus léger et plus relaxant ;
L’énergie emprisonnée dans les blocages profonds est libérée, et les contenus lointains sont élaborés et exprimés, la conscience commence à intégrer l’ombre émergente, les résistances de l’Ego et du Super ego se relâchent, facilitant la résurgence des contenus inexprimés et non acceptés, au niveau physique, les pathologies amorcent un lent processus de régression.
4ème semaine
2 séances de Technique Métamorphique espacées de 3 jours « coussinet » ;
à ce stade, le massage se fait léger comme une caresse, le système nerveux, immunitaire et endocrinien se réalignent et se remettent à communiquer harmonieusement. La chenille noire et malsaine et désormais morte et l’individu-chrysalide est prêt à renaître à une vie plus élevée.
C’est le moment de la prise de conscience totale, de la libération de la sphère émotionnelle, le l’intégration de l’ombre et de la métamorphose du sujet.
Les dynamiques de guérison naturelle, de croissance intérieure et d’individuation du Soi profond s’instaurent, et sont dynamisées et désentravées. A partir de ce moment, ils vivront leur propre vie dans le processus évolutif et dans le parcours de libération personnelle de l’individu.
(P124) 6. La dynamique synergique REM : approche thérapeutique intégrée et combinée
Pourquoi ces « grands mots » pour une philosophie qui se veut simple et directe, pour une technique douce et naturelle ?
Pourquoi n’y a-t-il pas dans le langage technique d’autre manière synthétique pour étiqueter le jeu de techniques combinées et de dynamiques intégrées qui caractérisent l’approche synergique de la Réflexologie Emotionnelle ?
Outre les techniques thérapeutiques, nous avons aussi exploré – dans la première partie du livre – la signification existentielle de l’être humain, le concept d’Energie Vitale et de Bioénergie, la pensée analogique, la philosophie holistique orientale, les préceptes et les lois de la Médecine Traditionnelle Chinoise et la science médicale psychosomatique, pour coudre ensemble, en utilisant le fil et l’aiguille des différentes techniques dont nous avons traité dans cette deuxième partie, le sens plus profond de la dynamique thérapeutique de la REM, qui étudie l’homme dans son être véritable, global, et divin en devenir, qui suit sa propre âme dans des parcours intérieurs tortueux, en se servant de la « boussole » chinoise des cinq phases de transformation, et qui en combinant les techniques de manipulation des réflexes du pied avec les élixirs de la Florithérapie, remonte par la voie « somato-psychique » des symptômes physiques aux racines émotionnelles de ses problèmes et de ses blocages.
Nous avons vu dans les chapitres précédents les phases de l’approche, de la thérapie générale, la manipulation des points maîtres et des points de déblocage.
Dans ce chapitre, nous traiterons de « l’accompagnement » thérapeutique du patient, suivant le mouvement et la transformation de l’énergie vitale dans ses orbites intérieures et intervenant « en synergie » sur les réflexes des pieds et directement sur la sphère émotionnelle du patient par l’administration d’élixirs floraux de Bach, auxquels nous avons consacré une petite introduction dans le chapitre suivant.
(P.125) Pour l’approche thérapeutique combinée, nous nous servirons des trente huit Fleurs de Bach, soit en élixir mère, soit en crème de massage. Au moment de la thérapie, il sera alors nécessaire d’avoir à portée de la main une trousse complète de Fleurs de Bach, une bouteille d’eau pure et un verre. En ce qui concerne la crème de massage de Florithérapie, si vous ne réussissez pas à vous la procurer, vous pouvez la faire préparer par un bon herboriste ou la faire vous-même avec une crème base et l’adjonction de quelques gouttes d’élixir floral qui pourra être ajouté pendant la phase thérapeutique elle-même.
L’action synergique de la réflexothérapie et de la Florithérapie potentialise l’efficacité et la pénétration du traitement, de telle manière que le patient est d’emblée dans un espace thérapeutique total, et sous la poussée combinée des diverses impulsions, il sentira le corps émotionnel et les blocages énergétiques « fondre » lentement comme neige au soleil. La Technique Métamorphique, à la fin du cycle thérapeutique, implantera dans son terrain les graines du changement et de la renaissance, canalisant la neige fondue au soleil en torrents qui courront en lui jusqu’à se perdre dans l’océan de la vie.
Il n’existe pas de meilleure métaphore que celle du bloc de glace qui fond au soleil, lorsque c’est notre cœur qui est glacé, pris par la morsure froide des sentiments négatifs et des contenus inexprimés ; et le chaud soleil exprime à l’inverse l’énergie vitale qui, comme la lumière solaire, enveloppe et pénètre en apportant la vie.
Une métaphore ancienne dit que si nous nous trouvions pendant la journée dans une pièce sombre et que nous ouvrions les fenêtres, la lumière entrerait et inonderait la pièce, chassant l’obscurité ; mais par contre, si nous nous trouvions la nuit dans une pièce illuminée et que nous ouvrions les fenêtres, l’obscurité ne pourrait pas entrer, et même, un peu de la lumière venant de la pièce absorberait l’obscurité environnante.
Il suffirait d’ouvrir les fenêtres de notre âme, pour que la Lumière y parvienne chassant les ombres fuyantes et l’abysse sombre, mais nous gardons les fenêtres fermées depuis trop longtemps parfois, leurs charnières sont rouillées et bloquées à présent. Et au moment où notre intervention est demandée, c’est là que nous devons « huiler les rouages » ; la Lumière seule fera tout le reste, et libérera la vie.
Pendant la manipulation des points de déblocage du système nerveux et des points maîtres, des contenus lointains et des émotions positives et/ou négatives émergeront, qui pourraient analogiquement se placer dans le cadre de la dynamique de transformation des émotions selon la loi de la M.T.C., en se reportant à la figure de la page 51. Dans le schéma, sont reportées les « émotions mères » et les directions (certes expérimentales) qu’elles suivent pendant les phases thérapeutiques, et pendant l’intégralité (P.126) de la période globale d’accompagnement (suivant la succession de l’efficacité, du dépassement ou de l’abus). Ces dynamiques continueront à travailler et à évoluer de manière autonome à la fin du cycle thérapeutique et après la dynamisation métamorphique, dans le contexte intérieur et vital de la personne traitée.
Dans l’axe analogique des « émotions mères » nous trouverons à chaque phase de transformation, d’autres aspects émotionnels qui pourront se cacher derrière des états émotionnels plus superficiels, ou se «montrer » pendant « l’effeuillage » du « corps émotionnel » du patient, et dont la qualité énergétique se situe de toutes façons sur un plan identique à celui de l’orbite déterminée.
Ces états émotionnels « affiliés » sont suivis et traités jusqu’à ce que, libérés, ils puissent permettent la libération de l’énergie vitale de la personne, d’un état énergétique à un autre, d’une phase à l’autre, d’une orbite complémentaire à une autre. En suivant le patient, il possible qu’après avoir complété un cycle de transformation énergétique, un autre soit mis en évidence, ou que le cycle change de phases de succession, ou qu’il reprenne le chemin inverse retournant à nouveau à l’émotion mère primaire.
Souvenez-vous qu’il n’existe pas de point d’arrivée ni de libération totale de l’âme – si ce n’est après un long travail, non seulement thérapeutique, mais avec une implication associée de la philosophie de vie, un changement d’habitudes et d’alimentation, la recherche d’une vie saine et naturelle etc. – la dynamique de transformation de l’énergie émotionnelle et des états d’âme dominants constitue un mouvement cyclique continu (tout du moins tant qu’il y a de la vie). Notre travail consiste à débloquer et canaliser ces énergies de la stagnation du pole négatif à l’évolution du positif. Le mouvement est continu parce qu’il représente les dynamiques mêmes de la vie. L’approche thérapeutique sert l’évolution personnelle du patient pour changer en positif la polarité de ses dynamiques intérieures et des états émotionnels dominants et entraînants de sa vie.
Dans les cinq sous-chapitres qui suivent, dont chacun est dédié à une des cinq phases de transformation, nous ferons une petite description schématique de l’orbe et des couples énergétiques d’organes inscrits analogiquement dans cette orbite déterminée, l’émotion mère, et –fleur à la boutonnière de la REM- une classification des « émotions affiliées » dans leurs aspects positifs et négatifs, les Fleurs de Bach appropriées pour dynamiser et accompagner les aspects émotionnels de leur valeur négative à leur valeur positive, et pour rendre plus fort et stable l’équilibre positif de l’orbite en question, également la carte (P.127) des pieds avec la zone correspondant à l’orbite, à ses corrélations analogiques et aux contenus émotionnels et à ceux qui leur sont associés, qui seront traités par l’application locale des Fleurs correspondantes en crème de massage, et par la manipulation des réflexes.
Nous sommes arrivés au noyau profond de la recherche en Réflexologie Emotionnelle du Pied, recherche qui embrasse des aspects multiples et s’étend sur de vastes territoires de l’âme humaine encore en partie inexplorés. La complexité et la profondeur de cette recherche ne peuvent être développée entièrement et approfondies dans ce travail, mais ce qui y est rapporté et synthétisé suffira pour ouvrir votre propre champ d’investigation ; même si par une voie schématique, les informations sont plus que suffisantes pour vous fournir une base de compréhension et de départ, alors que le dénouement et le développement de la recherche –encore à la phase expérimentale- constituera la substance d’une prochaine publication approfondie.
Les Elixirs Floraux de Bach peuvent, à certains points, ne pas correspondre à la définition superficielle du manuel, car ainsi que nous l’avons déjà évoqué, leur signification et leur action s’étendent à des champs et des niveaux multiples, selon la façon dont notre intuition, après avoir pénétré profondément le sens vital et énergétique des préparations florales, réussit à en étendre l’application aux différents secteurs de la recherche et aux niveaux de l’étant et du vivant. Les Fleurs de Bach ont une classification à elles, mais intégrées à ces dynamiques énergétiques, elles étendent leur champ d’action et la classification devient plus profonde et précise, avec une précision mathématique et une preuve expérimentale. Les aspects floraux intégrés dans chaque orbite fonctionnent en eux-mêmes sur les caractéristiques déterminées et sur les contenus émotionnels associés.
Ne forcez jamais les situations qui se présentent à vous, suivez simplement les phases émotionnelles de transformation du vécu de vos patients. Si, par exemple, une personne se présente dans un état exaspéré de nervosité et d’impatience, avec des insomnies et des états d’hyperactivité, commencez alors la thérapie (après la libération des pieds et la manipulation des Points Maîtres et des Points de Déblocage) par le traitement des réflexes de l’orbe hépatique (phase de transformation bois), et selon les contenus qui émergeront, administrez les Elixirs Floraux associés à cette sphère fonctionnelle, et parmi eux ceux qui « résonnent » avec le contexte émotionnel déterminé.
Appliquez la crème de massage sur les zones et sur les points en question et manipulez-les, pendant que le patient boira lentement ces mêmes Elixirs, dilués dans les proportions de deux gouttes de préparation mère dans un demi verre (P.128) d’eau pure (mais faites attention à ne pas renvoyer le patient avec l’estomac plein de liquide, diminuez la quantité d’eau quand une thérapie longue et complexe se présente).
L’émergence des émotions primaires peut entraîner avec elle d’autres contenus dans l’axe de la même orbe, comme –en reprenant l’exemple de tout à l’heure- l’état nerveux altéré et la manifestation de la colère réprimée peuvent amener à un état d’indécision ou à la fermeture émotionnelle causée par un état de timidité émergente, alors vous changerez de fleurs, administrant celles qui sont indiquées, en continuant à manipuler la même zone.
Quand, par contre, l’effeuillage des émotions primaires amène à un déblocage de l’énergie réprimée dans ce secteur, et à la transformation de l’état d’énergie vitale d’une phase à l’autre qui en découle, et puis l’émergence de contenus d’une autre nature, alors suivez la métamorphose émotionnelle en passant aux zones réflexes et aux préparations florales correspondantes.
Rappelez-vous que le parcours de guérison suit toujours le chemin inverse de la dynamique pathologique d’évolution du déséquilibre, dans l’espace (et donc dans les diverses orbes intéressées) et dans le temps (d’instauration du déséquilibre).
La loi de transformation de l’énergie vous indiquera que, de l’orbe hépatique et de la phase bois, on passera à la phase « feu » et à l’orbe cardiaque, selon le cycle de « succession de l’efficacité », ou à la phase « terre » et à l’orbe rate – pancréas, suivant le cycle de « succession du dépassement » ; de plus, elle indiquera que la phase pathologique en question peut avoir été engendrée dans une phase « d’excès » provenant de la transformation involutive d’une phase de « terre ». Pour continuer sur l’exemple précédent, la colère peut avoir été engendrée par un excès de préoccupation et de la rumination portée à l’extrême de l’énergie mentale, et elle peut, en changeant d’état, faire émerger des contenus liés à la douleur, à la répression ou au manque de joie dans la vie, ou à la réflexion (et donc à une tentative de prendre conscience ce qui a été maintenu refoulé), et à l’acceptation ou à la réticence à l’égard de ces contenus déterminés.
C’est comme cela qu’en pratique et sur le plan de la réalité expérimentale, le Yin se transforme en Yang et vice-versa, parce que le changement, la métamorphose, la guérison et l’évolution sont à considérer comme des processus intrinsèques de l’Energie Vitale.
(P.129)
Phases de transformation
(P.130) PHASE DE TRANSFORMATION BOIS
ZONE DE LA COLERE
Orbite complémentaire : Foie –Vésicule biliaire
C’est la zone du « Condottiere » (capitaine), du courage stable et mûr, de la sérénité d’âme, lorsque l’orbite est en équilibre dynamique. Mais en cas de décompensation partielle ou totale c’est là qu’elle se transforme en zone de la colère, de la rigidité, du manque de responsabilité et de « poigne ».
Les connexions analogiques sont les suivantes : les tendons et les tissus environnants sont chargés, les ongles -en particulier ceux des gros orteils- qui en cas de déséquilibre énergétique peuvent devenir jaunes et striés verticalement, les muscles qui -entendus comme force physique- dépendent de cette orbite (alors qu’en tant que masse ils dépendent de la phase « terre »), les yeux sont une diffusion organique du principe « foie » qui représentent son aspect sensoriel avec la vue, et sécrétoire avec les larmes (c’est la zone qui stimule le plus les crises de larmes et de hurlements lorsqu’elle est bloquée) ; cette orbe est stimulée par la saveur acide ou aigre à petite dose, alors qu’en grande quantité elle lui nuit.
C’est la zone « mère » de l’agressivité et du tempérament nerveux-biliaire, mais aussi de l’extraversion, de l’initiative, de la prémonition (intuition) et de la sensitivité, qui représente symboliquement le réservoir de la force intérieure.
Reportons-nous au tableau synthétique des émotions « filles » liées à cette zone, dans leurs aspects positifs et négatifs, et les remèdes floraux en axe analogique-énergétique avec l’orbite et avec chacun des contenus émotionnels qui en dépendent ; et à la carte des zones du pied correspondant à ce contexte orbital.
(P.131)
Phases de transformation bois – zone de la colère
Orbite complémentaire foie : vésicule biliaire
Aspect négatif |
Fleur de Bach appropriée |
Aspect positif |
Rage, colère, impatience Rigidité Excès de générosité Manque de volonté Indécision Orgueil Avidité, fanatisme Envie Egoïsme Peur des responsabilités Timidité |
IMPATIENS ROCK
WATER CENTAURY CENTAURY SCLERANTHUS WATER
VIOLET VINE –
VERVAIN HOLLY CHICORY ELM –
CLEMATIS MIMULUS |
Sérénité Élasticité Générosité Volonté Fermeté Humilité Tolérance Amour Altruisme Sens de la responsabilité Extraversion, courage (mûr du condottiere) |
(photos des zones)
(P.132) PHASE DE TRANSFORMATION FEU
ZONE DE LA DOULEUR
Orbite complémentaire : Cœur – intestin grêle
Cette orbe est aussi appelée «Feu principiel » parce qu’il englobe une autre expression de la même qualité analogique : le « Feu ministériel » (orbite de la circulation –sexualité – triple réchauffeur).
Les connexions analogiques sont les suivantes : les vaisseaux sanguins, le toucher, la couleur rouge (qui dénote des problèmes cardiaques), le sourire, la logorrhée et la sphère du langage, la transpiration (qui dénote des problèmes dans la sphère émotionnelle), la saveur amère.
L’action à prédominance bioénergétique de cette orbite se situe dans son rapport avec la réception, la circulation et le renouvellement (ou la stagnation) de l’énergie mentale. Pour les orientaux, la psyché et le corps sont la même chose (c’est pourquoi on ne nomme jamais la fonction de l’organe cerveau), et la tension émotionnelle et la dépense d’énergie mentale peuvent nuire, même gravement, à la fonctionnalité de cette orbite et aussi au cœur en tant qu’organe.
Un des aspects très intéressants pour notre travail, c’est que le rythme (comme celui du cœur) trouve dans cette zone la demeure de sa fonctionnalité propre.
Passons à présent à l’examen du tableau schématique de cette phase, et à la carte des zones du pied correspondantes :
(P.133)
Phases de transformation feu – zone de la douleur
Orbite complémentaire : cœur – intestin grêle
Aspect négatif |
Fleur de Bach appropriée |
Aspect positif |
Indifférence, intolérance Apathie Panique Hypocondrie, logorrhée Insécurité Insatisfaction Manque d’amour, jalousie et dureté de coeur |
BEECH WILD ROSE ROCK ROSE HEATHER LARCH –
CERATO WILD OAT HOLLY |
Acceptation Joie Équilibre Amour vrai de soi-même Sécurité Satisfaction Amour inconditionnel |
(photos des zones)
(P.134) PHASE DE TRANSFORMATION TERRE
ZONE DE LA RUMINATION
Orbite complémentaire : Rate pancréas - estomac
C’est une zone très importante si on la rapporte à la terre, référence de tout le système de transformation, elle représente la base de soutien (justement la terre), et c’est une phase de passage et de retour à l’essence primordiale (l’Utérus Cosmique de la Grande Mère).
Elle gère l’alimentation (biologique et énergétique), le sucre l’inhibe, alors que les céréales (par-dessus tout le millet) la stimulent et la dynamisent.
Les corrélations énergético - analogiques de cette orbite sont les suivantes : la bouche et la salive, le sens du goût, la saveur sucrée et la couleur jaune, les muscles et la chair, en tant que masse, comme matière (prise et diminution de poids sont contrôlés par cette zone), les articulations, le système lymphatique, ainsi que le système immunitaire : le chant harmonieux, l’expression de la grâce et la réflexion sont les tendances fondamentales, alors que la préoccupation et la nostalgie pour le passé sont les émotions négatives qui s’y reflètent et dominent cette orbite. La volonté et la concentration, ainsi que l’introversion dépendent aussi de ce secteur.
Suivent à présent le tableau schématique et la carte des zones.
(P.135)
Phases de transformation terre – zone de la rumination
Orbite complémentaire rate : pancréas - estomac
Aspect négatif |
Fleur de Bach appropriée |
Aspect positif |
Rumination, préoccupation, réticence Récrimination Hyperactivité, hypoactivité Excès de planification Influençabilité Attachement au passé |
WHITE
CHESTNUT RED
CHESTNUT OLIVE OAK WALNUT HONEYSUCKLE
- CHESTNUT
BAD |
Réflexion Acceptation Énergie Lâcher prise Capacité de se centrer Libération
du présent |
(photos des zones)
(P.136) PHASE DE TRANSFORMATION METAL
ZONE DE LA TRISTESSE
Orbite complémentaire : Poumons – gros intestin
Si la phase « terre » gère l’énergie de l’alimentation secondaire (solides et liquides) par un cycle journalier, la phase « métal » gère celle de l’alimentation primaire (gazeuse) dans la fonction respiratoire, par un cycle continu et rythmique.
La phase métal transporte et purifie l’énergie et a une fonction d’élaboration et d’élimination ; elle contrôle la tendance à l’aspect sentimental.
Le nez est le lieu de manifestation de cette orbite et l’olfaction en est l’aspect sensoriel.
Les corrélations analogiques sont : la peau (qui respire comme le poumon), les poils, la couleur blanche, la saveur piquante ; la tristesse et la mélancolie sont les émotions négatives typiques alors que la qualité de la vie dépend de l’équilibre de cette orbite.
Reportons-nous à la page suivante, au tableau schématique et à la représentation sur la carte des zones réflexes concernées sur les pieds.
(P.137)
Phases de transformation métal – zone de la tristesse
Orbite complémentaire : poumon – gros intestin
Aspect négatif |
Fleur de Bach appropriée |
Aspect positif |
Tristesse, affliction, dépendance Mélancolie, dépression Attachement Rancœur, ressentiment Sens de la culpabilité Sentiment d’impureté |
AGRIMONY MUSTARD –
HORNBEAM CHICORY PINE CRAB
APPLE |
Qualité de la vie Bonne humeur, énergie quotidienne Indépendance Optimisme, communication, sens d’appartenance à la collectivité Détachement, libération, désintoxication, purification |
(photos des zones)
(P.138) PHASE DE TRANSFORMATION EAU
ZONE DE LA PEUR
Orbite complémentaire : Reins – vessie
Nous sommes maintenant aux racines de l’individu, dans la zone de la régénération mais aussi celle des peurs profondes ; c’est ici qu’est contenue l’énergie ancestrale (le serpent Kundalini), énergie qui ne se renouvelle pas mais qui se consume progressivement au cours de la vie, causant le vieillissement (le vieillissement précoce est dû à une consommation maximale de cette énergie dans les actes déréglés et exaspérés de la vie).
Les connexions analogiques sont : les os et toute la structure du squelette, es cheveux, les dents, la moelle, le système nerveux central et périphérique, les glandes, l’urine, la couleur noire, l’audition et l’oreille interne, la saveur salée, le sommeil, le sexe et l’engendrement.
Les aïeux, l’hérédité, le sens des racines, la fertilité, l’instinct, le magnétisme personnel, les pulsions profondes, trouvent là leur orbite de représentation.
Cette zone contrôle les réactions de stress et d’alarme, la panique profonde et la peur, qui en représente l’émotion « mère », suivie du pessimisme et du désespoir. Lorsqu’elle est en équilibre, par contre, elle joue un rôle dominant dans le contrôle des émotions et fournit l’énergie vitale à l’organisme.
Suivent à présent le tableau schématique et la carte des zones réflexes des pieds.
(P.139)
Phases de transformation eau – zone de la peur
Orbite complémentaire : rein - vessie
Aspect négatif |
Fleur de Bach appropriée |
Aspect positif |
Peur Problèmes de la sphère sexuelle Désespoir profond (douloureux) Angoisse extrême Pessimisme |
CHERRY
PLUM – GENTIAN SWEET
CHESTNUT GORSE |
Courage (instinctif), magnétisme, énergie vitale Énergie ancestrale et sexuelle Conscience, acceptation Domination des émotions Pouvoir personnel Espérance, optimisme, sens des racines |
(photos des zones)